Jazz In Lyon

Vintage Trouble, Kenny Neal et un attachant Castro Coleman alias Mr Sipp

La soirée promet d’être longue et décibélienne avec ces trois formations américaines à qui revient le soin d’animer la traditionnelle soirée Blues du festival.

Des trois formations attendues ce soir au théâtre antique, MR Sipp est la moins connue. Et pour cause, s’il écume depuis des années son Mississipi natal, ce guitariste pêchu a dû attendre pas mal d’années avant de percer. Cette fois, à Vienne, il entre un peu dans les annales puisque non content de passer au théâtre antique, sans doute en première partie, il a les honneurs du Club de Minuit. Si sa musique s’appuie sans conteste dans le blues le plus carré qui soit, le jeune homme n’a pas hésité à l’agrémenter de diverses influences. Il en ressort un blues plein de fantaisie, où sa guitare fait merveille pour relancer la petite formation à ses côtés (il est accompagné d’un drums et d’une basse).

Kenney Neal pour sa part, c’est avant tout une histoire de blues en famille. Ce soir, deux de ses frères sont d’ailleurs encore à ses côtés, à la basse (Darnell) et aux claviers (Fred). Au départ, un réel sens du blues comme il respire, qu’il adore chanter, quand il n’empoigne pas l’harmonica. Les thèmes, la pompe, les relances sont sans surprise. Ca coule de source, pourrait-on dire, mais le guitariste arrive à donner à chaque morceau un supplément d’âme et de bonne humeur sans pareil. Excellent bassiste, il sait tout autant partir dans de longues tirades électrifiées qui font merveille.

Enfin, la soirée Blues accueille le Vintage Trouble. Une formation made in Los Angeles qui depuis trois ans connaît un beau succès, notamment au Royaume-Uni. Autour d’un chanteur, Ty Taylor, qui ne cesse de se démener, ce petit groupe aux frontières du blues et du rock impose une assez belle démesure. Rien de fondamentalement nouveau certes mais un entrain qui emporte le public. Ty Taylor n’est pas étranger à ce succès : à lui seul, un peu comme Jamie Cullum hier soir, il occupe totalement l’espace, l’annihile même s’il juge le public trop loin ou trop froid. Façon de faire partager sa musique, ses élans et ses objectifs. C’est là encore très bien fait, sonore au possible et une belle surprise pour une torride nuit d’été.

 

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