Jazz In Lyon

Vendredi, samedi, dimanche : l’ARFI s’installe au Périscope pour les « Eclats d’ARFI »

Durant ces trois soirées, l’ARFI revisite la Divine Comédie. Outre une quinzaine de musiciens, le noyau dur de l’association, seront présents de nombreux invités de tous horizons. Au choix, l’Enfer, le Purgatoire ou le Paradis. L’entrée est libre ces trois soirs-là.

L’événement de la semaine ? Il aura lieu sans aucun doute au Périscope trois soirées de suite en cette fin de semaine. Vendredi-samedi- dimanche. Au programme, le festival Eclats d’Arfi, lequel embarque une quinzaine de musiciens, membres du collectif, pour traiter de la Divine Comédie. Rien moins. Et une ribambelle d’invités. Plus Thierry Simounet, plasticien, qui pour l’occasion habille les « arfistes » et les invités.
Tour à tour, l’Arfi compte déambuler dans « l’enfer » (le premier soir), «le purgatoire » (le deuxième soir) et « le paradis » (le troisième soir).

Pas d’inquiétude à avoir : l’accès au festival Eclats d’Arfi sera totalement libre d’accès, permettant entre autres à ceux qui connaissent mal ou pas du tout l’Arfi de se faire une idée de ce collectif.

Trois soirées hors du commun

Au sommaire de ces trois soirées hors du commun, un déroulé propre à cette quasi institution : une dizaine de « propositions » qui se succéderont chaque soir, impliquant l’une ou l’autre des formations qui prospèrent au sein de ce collectif qui a fêté il y a peu ses 42 ans. Sic.
Ca va du duo au grand orchestre, type Marmite Infernale. Ca épouse toutes sortes de styles, de courants, d’inspirations, pourvu que ça sorte des sentiers/sentines battus.
Dans son genre, l’Arfi (A la Recherche d’un Folklore Imaginaire) est unique : depuis 4 décennies, elle a en effet aidé à faire émerger un jazz ou des musiques improvisées totalement émancipées. Quitte à dérouter.

A peu près six heures de joyeux délires

Là, pour ces Eclats d’Arfi –soit donc à peu près six heures de joyeux délires- le collectif a rameuté sa vieille garde comme la nouvelle, plus des invités. On aura donc sur scène son noyau dur, si l’on peut dire, de Michel Boiton à Olivier Bost, de Jean Bolcato à Guillaume Grenard, de Xavier Garcia à Clément Gibert, de Guy Villerd à Christian Rollet, de Jean-Paul Autin à Thierry Cousin, de Jean-Marc François à Christophe Gauvert, de Marie Nachury à Alfred Spirli et Eric Vagnon.

Quant aux invité(e)s, on pourra compter sur Melissa Acchiardi, Agnès Bruckert, Clémence Cognet, Colin Delzant, Patrick Dubost, Laura Tejeda-Martin, Teezer Moon et Benoît Voarick. Ces trois soirées comptent en effet autant inclure de la musique, que des performances théâtrales, plastiques ou autres (vidéos), s’approchant ainsi plus d’un spectacle complet, outrepassant largement le simple contexte musical.

Ces trois soirées seront aussi l’occasion de voir où en est l’Arfi, son évolution, sa maturation, ses prises de position. Faut-il rappeler qu’au cours de cette quarantaine d’années, tous ceux qui ont « fait » l’Arfi ont sorti au total près d’une cinquantaine d’albums qui, dans l’ensemble, ont bien vieilli.
Un beau patrimoine.

Dans les derniers en date, ambitieux, déroutant, magnifique, ces fameux Plutériens, sortis il y a quelques semaines et révélés cet été aux Nuits de Fourvière. Ils sont à peu près tous présents dans cet opéra-space aux chœurs entêtants, mettant en scène des terriens partis loin de la Terre, embarqués dans un vaisseau cosmique et comptant sur un ordinateur quantique pour se ranimer. « Ch’uis plus un terrien ! Ch’uis un habitant de rien, ch’uis un Plutérien et j’habite à Plurien … », explique Charles Pennequin, l’âme de cet étonnant projet.

* Les Plutériens, opéra-space avec La Marmite Infernale et le Cheour Spirito, enregistré en janvier 2019 au Théâtre de la Renaissance à Oullins et créé aux Nuits de Fourvière, l’été dernier.

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