Jazz In Lyon

Une 44ème édition du RhinoJazz Belmondissime…

Par deux fois Lionel et Stéphane les deux frères « souffleurs » Belmondo se sont produits cette année dans le cadre d’un RhinoJazz particulièrement riche.

Le premier concert qui s’est déroulé mardi 18 octobre dans la grande salle du Radiant à Caluire au cours duquel les frères Belmondo se sont produits en quintet, était une commande.

Une commande originale du Festival puisqu’il s’agissait à la même période où se déroulait le Festival Lumière à Lyon, de revisiter quelques morceaux de quelques grands compositeurs de musique de film. A commencer par Miles Davis qui en quelques heures a enregistré une musique de film devenue culte, celle « D’ascenseur pour l’ échafaud », mais aussi celles de quelques films de Jean-Pierre Melville, aussi ; et d’autres. Particulièrement joueurs et primesautiers, les deux frères jouèrent avec la salle à qui trouverait le thème précédemment joué.

Tout ne fut par parfait, il y eut quelques approximations dans leur jeu, mais l’ensemble se révéla franchement jouissif, avec des impros à la Belmondo (s) tutoyant souvent les sommets. (*)

Les Belmondo épatent la galerie

Autre forme d’art accolée au Jazz, quelques jours après, on est passé le 20 octobre, du cinéma à la peinture contemporaine.

Inusité : le concert qui n’accueillait que les deux souffleurs -« c’est seulement la deuxième fois en 45 ans que nous jouons en duo », susurra Stéphane- s’est déroulé dans l’immense galerie d’art contemporain Ceysson et Bénétière de Saint-Etienne, permettant non seulement aux deux musiciens de jouer sur un scène créée de toute pièce pour le festival et dotée de surcroît d’une belle acoustique, mais aussi de s’immerger et d’improviser un moment au cœur même d’une œuvre d’art.

L’objectif était là aussi d’entrer en résonance avec les photos également exposées d’artistes de Jazz signées du photographe Pierre Terrasson.

Les deux multi-instrumentistes s’exprimèrent à plein, Stéphane Belmondo quittant parfois sa trompette pour la batterie ou pour souffler dans ce drôle de coquillage utilisé comme instrument à vent qu’est la conque , tandis que Lionel passait du saxophone à la flûte.

Livrés totalement à eux même, totalement inspirés par le lieu, les Belmondo ré-arrangèrent et magnifièrent aussi bien Dave Brubeck que Charles Trenet, Baschung ou Nougaro avec qui ils ont collaboré au cours de leurs longues carrières. Un concert qui se termina en standing ovation.

A noter que cette immense galerie privée née au cœur d’un lieu dédié à la culture, (à proximité du Zénith et ses 7 000 places de concert et de la Comédie de Saint-Etienne) a également accueilli lors de ce Rhino deux autres concerts la chanteuse Chloé Mons et le guitariste Maxime Delpierre en solo.

Ce Festival, qu’est le RhinoJazz, situé à mi-chemin entre Lyon et Saint-Etienne ne permet pas seulement de découvrir de nouveaux talents, un des rôles qu’il aime le plus pratiquer, avec succès encore cette année ; mais permet aussi de découvrir de nouveaux lieux, souvent surprenants. Et en l’occurrence, c’était bien le cas !

(*) Au Radiant : Stéphane Belmondo à la trompette et au bugle ; Lionel Belmondo au saxophone et à la flûte ; Sylvain Romano à la contrebasse ; Tony Rabeson à la batterie et Laurent Fickelson au piano.

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