Jazz In Lyon

Un nouveau Festival : Croix-Rousse Melting Jazz Club, un condensé du jazz contemporain

Le festival Croix-Rousse Melting Jazz Club, qui a démarré samedi dernier, se tient jusqu’à ce dimanche sur le plateau de la Croix-Rousse.  L’évènement est trop rare à Lyon pour ne pas être salué : à l’exception du festival du Hot-Club de Lyon, survenu il y a quelques semaines, et de celui du Péristyle de l’Opéra qui aura lieu de juin à septembre, les évènements jazz à Lyon ne se bousculent pas/plus.

Pour le reste, on se fiera au programme : le  festival a démarré samedi dernier avec l’incontournable Quatuor Debussy qui avait pour invité le A19 Quartet, un ensemble créé par quatre étudiants du département jazz du conservatoire.

Puisque c’est passé, inutile d’insister et mieux vaut se reporter aux diverses vidéos disponibles sur la toile de cette formation largement reconnue.

Cette semaine, le Melting Jazz Club entre donc dans le vif du sujet. Avec un film pour démarrer : si vous ne l’avez encore pas vu, le film « Bird », donné mercredi (15 mai à 20h30), est du genre incontournable. Moins parce qu’il est réalisé par Clint Eastwood, que parce qu’il revient sur l’histoire sidérante de Charlie Parker, un temps passé de mode, et  qu’il est tout sauf un film anodin. (rendez-vous au Cifa Saint-Denis).

Les autres rendez-vous de ce petit festival proposeront des formations issues le plus souvent de Lyon ou de la région – except Selim Nini- jouant de styles divers.

Ainsi, Ito, attendu vendredi (18h30), est un quartet de bonne tenue emmenée par Camille Martin (chant) entourée d’un trio piano-contrebasse-violoncelle de talent. La palette est variée, les inspirations et improvisations nombreuses et inattendues. Il sera suivi (ou précédé, on ne sait pas précisément) du Quartet Latin Bird, dont le point de départ est précisément Charlie Parker mais qui se mâtine au passage de sonorités afro cubaines. Le résultat est réussi. Au saxo aussi pour rappeler le Bird, Selim Nini : sax d’envergure et pour cause. Escorté de François Gallix, à la contrebasse, il est en effet l’un des saxs actuels le plus au fait de la richesse de Charlie Parker. A ses côtés également Camille Gallix (piano), et Pierre Baudinat (dr).

Deux dernières soirées tout en contrastes

Dans un autre genre, le festival accueillera le lendemain (samedi 18h30) l’Abyss Trio, issu lui aussi du conservatoire de Lyon, et le TNT Trio (piano-basse-batterie) qui réalise une synthèse hardie de multiples influences et rythmes. L’Abyss Trio ? Typiquement une de ces formations qui malaxent le jazz au gré de leurs curiosités et de leurs élans.

Enfin, on terminera dimanche avec Geslashka, façon klezmer et Balkans, un sextet allant de l’accordéon à la trompette et de la flûte à la clarinette. Une musique entraînante et immédiatement familière, comme souvent.

Enfin,  pour conclure, Michel Fernandez Quartet, incontournable lui aussi de la scène lyonnaise.  A ses côtés, Benoît Thévenot (p), François Gallix (cb) et Nicolas Serret (dr). Pas des inconnus non plus.

Bref, ce Melting Jazz Club qui porte bien son nom, ne cache pas ses intentions : faire toucher du doigt et de l’oreille les multiples horizons du jazz, du plus intimiste au plus échevelé, via des formations aguerries à même de révéler la richesse musicale de la scène lyonnaise.

(tous renseignements sur cdf-croixrousse.fr ou sur place les jours de concert).

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