Jazz In Lyon

Rhino Jazz : la jolie découverte « Get the blessing » au théâtre de Vienne 

Est-ce que parce qu’ils se font rares en France et que de ce fait, ils ne sont pas trop connus, malgré leur seize ans d’existence au compteur ?

Il est peu de dire que le quatuor « Get the Blessing » qui s’est produit le mardi 18 octobre au théâtre municipal de Vienne n’a pas fait le plein. Le théâtre bonbonnière de Vienne où se déroulait ce concert était à moitié vide. Et ce pour l’ouverture de la saison de ce théâtre.

Il s’agissait pourtant d’un co-production du théâtre, avec Jazz à Vienne et le Rhino Jazz, le créateur de Jazz à Vienne, Jean-Paul Boutellier étant présent pour présenter ce concert.

Eh bien, les absents ont eu sacrément tort !

Et il faut espérer que ce groupe revienne dans la région. Et pourquoi pas au théâtre antique cet été !

La jauge était réduite, mais le groupe, habillé plutôt classe, avec costard, façon groupe rock des années 70, mais sans cravate, a reçu du pourtant maigre public présent, un accueil plus que chaleureux.

Difficile de qualifier la musique de « Get the Blessing » un vrai creuset, composée de deux musiciens de Portishead, Jim Barr à la basse et Clive Deamer, venant donc de la pop et de Pete Judge à la trompette et Jake McMurche au saxophone, issus, eux, du monde du Jazz.

Tous les quatre sont des grands admirateurs d’Ornette Coleman, le compositeur et musicien, fil rouge de cette soirée.

On l’aura compris c’est un jazz doté d’une très large ouverture d’esprit, à la confluence de plusieurs styles musicaux, mais qui arrive à se fondre dans un creuset original et surtout se révélant à la fois superbement dynamique et mélodique. Une belle surprise ce groupe jamais ouï dans le passé dans la région.

Ce qui frappe d’entrée bien sûr, c’est la rythmique très puissante, limite hypnotique, autour de laquelle sax et trompette tissent, au gré des impros, des enluminures tantôt nerveuses, tantôt envoûtantes, toujours d’une belle richesse harmoniques.

Certains morceaux rappellent le passé trip-hop des membres du groupe, d’autres flirteraient presque avec la dance music, d’autres encore avec le jazz colemanien, limite free, mais avec toujours derrière un groove extrêmement extrêmement entraînant

« Get the Blessing », une vraie bénédiction d’un soir qu’on espère vite revoir…

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