Jazz In Lyon

A l’AmphiJazz jusqu’au 11 novembre : le percussionniste Minino Garay en très plaisante compagnie

Minino Garay

Trois soirs, trois concerts différents : le musicien colle à la lettre à l’esprit des résidences de l’Amphi en renouvelant ses rythmes et ses musiciens, façon de nous faire découvrir ses multiples facettes.

Bonne nouvelle : Minino Garay, percusionniste sud-américain, est à l’affiche de l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Glissé tout naturellement dans le petit événement « Bella Latinas » organisé tout le mois de novembre dans ce lieu source de tant d’inspirations.

Si le musicien est incontournable, il n’est pas sûr qu’on l’identifie à tout coup : certes, on se délecte de savoir que cet Argentin, né à Cordoba, est venu se fondre dans la scène musicale hexagonale il y a quelque 25 ans déjà. Ou plutôt qu’il a décidé à cette époque de rayonner depuis Paris plutôt que de Buenos Aires où il s’était installé.

Depuis, le batteur a fait son chemin. Et les trois soirées concoctées à l’Amphi sont une des rares opportunités qui nous sont données de découvrir plusieurs facettes de ce flamboyant percussionniste. Pas seulement celle du sideman qui met ses baguettes ou ses balais au service de quelques grands noms de la scène jazz comme Dee Dee Bridgewater. Mais aussi celle d’un musicien qui sait attirer près de lui des musiciens familiers pour les emmener sur un autre terrain, aux confins de rythmes sud-américains ou d’ailleurs.

Les trois soirées promettent, allant crescendo, au moins sur le papier.

Minino Garay sera d’abord jeudi 9 novembre aux côtés de Baptiste Trotignon le temps d’un duo. La chose n’a rien d’anecdotique. Les deux compères viennent d’enregistrer un album qui sera au centre de leur propos ce soir-là : ce « Chimichurri », qui donne son nom à la chose, est, paraît-il un condiment sud-américain répandu en Argentine.

Il donne naissance à une rencontre étonnante entre le pianiste autant volubile qu’inventif et un percussionniste qui déborde largement de la scène strictement jazz, annexant tout ce qui peut donner un relief inattendu à une musique qui n’est pas anodine.

Le lendemain, vendredi 10 novembre, c’est une autre facette de Minino qu’on découvrira, avec l’arrivée d’un quintet qui devrait se concentrer sur « Vamos », autre album conçu et enregistré par le percussionniste il y a deux ans. Les musiciens de l’album ne seront pas tous présents, mais Manu Codjia sera bien à l’Amphi, aux côtés de Stéphane Edouard (perc), d’ Alfio Origlio (claviers) et de Malcom Braff (claviers également).

La forme du quintet trahit bien la musique que met en avant Minino Garay, pierre angulaire de ce quintet pêchu et multiple où la guitare de Manu Codjia fait merveille et où les rythmes et les influences s’interpénètrent pour édifier une musique originale.

Enfin, le dernier soir, samedi 11 novembre, Minino Garay reviendra cette fois en sextet dans une formation toute différente puisqu’à ses côtés se retrouveront un accordéon (Christophe Lampidecchia), un piano (Cirilo Fernandez), une batterie (Lukmil Perez), une guitare (Pajaro Canzani) et une contrebasse (Christian Guilbert).

Ce sextet « Asado », emmené évidemment par le percussionniste, conclura cette étonnante résidence conçue autour d’un percussionniste.

-Résidence Minino Garay à l’Amphi Jazz de l’Opéra de Lyon, du jeudi 9 au samedi 11 novembre.

Le programme complet

 

Quitter la version mobile