Jazz In Lyon

Portrait : Geneviève Manois, bénévole de Parfum de Jazz

A elle l’organisation des conférences, des table-ronde et de quelques autres évènements comme ces rencontres d’après-concert avec les musiciennes. Elle aussi est passée par l’école normale de Valence au soir de ses 15 ans, comme beaucoup des «fomenteurs» de Parfum de Jazz.

Parfum de Jazz aurait-il existé sans l’école normale de Valence ? C’est là, en effet, que se sont rencontrés, le BEPC en poche, Alain Brunet et Jean-Pierre Buix, comme celui-ci nous l’expliquait il y a quelques jours. C’est là aussi que Geneviève Manois, a débarquée, au soir de ses 15 ans, venant d’Ardèche, toute jeune « élève-maître », comme on les désignait à l’époque. Quel intérêt ? Près d’un demi-siècle après, et même si elle habite aujourd’hui Montpellier, elle est l’un des piliers du festival, aux côtés d’Alain Brunet, de Jean-Pierre Buix et de beaucoup d’autres bénévoles.

A elle, l’organisation des conférences qui ponctuent les après-midi du festival et de quelques autres évènements. « Nous étions une bande d’amis mais aussi des militants » Elle garde évidemment un souvenir très vif de ces quelques années passées à Valence, de l’ambiance particulière qui régnait, favorisée par le fait que les jeunes gens et jeunes filles admis là, et donc internes, étaient très proches les uns des autres : une bande d’amis qui, outre les cours, développaient mille et une expériences, partaient en vacances ensemble ou montaient des projets, dans le théâtre par exemple. Normal, « les instituteurs étaient formatés pour animer la vie publique ». Parmi ses souvenirs, précisément, une incursion jusqu’à Buis-les-Baronnies à l’invitation de la Fédération des Œuvres laïques de la Drôme. «C’est resté dans notre imaginaire ». Aussi, n’est-ce pas très étonnant, lorsqu’ils décident en 1997 de lancer ces soirées musicales qui allaient devenir Parfum de Jazz, qu’ils aient rappelé tous les « vieux potes » qui, depuis l’école normale, s’étaient égayés dans la nature. Dont Geneviève Manois, qui avait passé un bac philo et qui est aujourd’hui psychanalyste.

Comme les autres, elle se mobilise donc une grande partie du mois d’août pour faire marcher ce festival qui parvient à ses fins avec un budget dérisoire. Elle se souvient des ateliers de formation, des stages pour enfants et adultes qu’arrivait à organiser le festival par le passé. Désormais, elle organise donc ces conférences, dont les thèmes sont le plus souvent en rapport avec la musique jouée durant le festival. Ainsi, toutes les conférences tenues lors de cette 20ème édition évoquent évidemment le rôle des femmes dans l’histoire du jazz.

« Si vous regardez, en la matière, c’est toujours des Américains et ce sont toujours des hommes »

Et d’où l’espoir de bousculer fermement cette image. « Si vous regardez bien, les femmes ont toujours été là », insiste-t-elle. A cette fin, on peut compter sur les 7 conférences (voire 8 ….lire ci-dessous), qui sont escortées de table-rondes et de rencontres, en fin de soirée, avec certaines musiciennes, une fois leur concert terminé. Au terme de plusieurs années de bénévolat, Geneviève Manois tient plus que jamais à Parfum de Jazz. Ce qui pose, on s’en doute, le problème de la « relève » : alors que le festival s’appuie sur 80 bénévoles qui sont au four et au moulin durant 15 jours, petites mains d’une belle machine, le risque est là que l’on ne trouve pas de jeunes pour le faire fonctionner. « Or, il faut qu’il y ait un après, dit-elle. Le festival ne nous appartient pas. Il faut qu’on trouve cette relève. Ici, on a une responsabilité morale ».

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Demain, mercredi à La Garde Adhémar :

« Les femmes dans le jazz », une conférence de Jean-Paul Boutellier

Parfum de Jazz a décidé de reprendre à La Garde Adhémar demain après-midi la conférence qu’avait donnée Jean-Paul Boutellier à Buis-les-Baronnies en fin de semaine. Cette conférence a pour sujet « les femmes dans le jazz » et traite donc de la place des femmes en s’aidant de très belles archives audio-visuelles.

 * mercredi 22 août à 17H à la salle de garde de la maison Perrin-Vidoz, La Garde Adhémar (Entrée libre).

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