Jazz In Lyon

Opéra de Lyon : Le Péristyle sert du jazz jusqu’au 5 septembre

A mi-parcours, ce jazz-club estival a déjà accueilli de belles formations. Il accueille prochainement Patrick Maradan, Roberto Negro, Mario Stanchev et Lionel Martin et bouclera –presque une tradition- sur l’Imperial. Avant cela, place cette semaine aux Glossy Sisters et au Sinti Swing Trio.

Glossy Sisters ? Trois jeunes femmes. Trois voix entremêlées escortées tout juste d’une contrebasse. Marion Chrétien, Lisa Caldognetto et Claudine Pauly + Michel Molines sont les pensionnaires du Péristyle jusqu’à mercredi soir. Instant vocal donné pour une fois en dehors de la prestigieuse maison.

Le Peristyle Lyon programme du jazz, thèmes variés et diverses reprises de quelques jolies pièces de la chanson française. A raison de trois sets chaque soir, le répertoire abordé sera copieux. Ces Sisters qui ont vu le jour il y a un peu plus d’un an, ont eu le temps de peaufiner ce qui n’est pas seulement un concert vocal mais un spectacle à part entière.

Jeudi, c’est au tour du Sinti Swing Trio de s’installer sur l’estrade revenue et durablement fixée au centre du lieu. Les frères Félix –Sébastien et Youri- et Michel Tournier (cb) sont des habitués des lieux comme des scènes régionales où ils aiment distiller ce swing manouche qui décennie après décennie continue de faire mouche, qu’il s’agisse de reprises de Django ou d’autres compos.

Au Péristyle, leur dextérité joyeuse colle parfaitement au lieu et à la saison mais, petite innovation, ils seront sur scène en compagnie de Caroline Bugala (violoniste).

Patrick Maradan escorté de quelques piliers de l’Amazing Keystone

Pour suivre, François Postaire a eu la bonne idée d’inviter EYM Trio escorté de Toby Hack pour un jazz trempé dans le flamenco.

Pour clôturer juillet, ce sera au tour de Patrick Maradan de revenir. Le musicien est un habitué des lieux : l’an dernier, il avait, si on ne se trompe pas, battu le record de présence ici même : contrebassiste particulièrement apprécié, il avait en effet appelé par plusieurs formations pour en découdre.


Légende : L’art de la rencontre : Antoine Bacherot a croisé la route de James Cammack à New york. Andy Baron est pour sa part venu d’outre-Manche. Ensemble ils ont livré neuf petits sets délicieux depuis la scène du Péristyle.

Cette fois, il revient dans un quintet qui ne nous est pas tout à fait inconnu puisque Patrick Maradan a réuni l’essentiel de la rythmique de l’Amazing Keystone dont il est le contrebassiste attitré. Outre Romain Sarron aux drums, sera également à ses côtés pour trois soirs François Thibault (gr). Et pour faire bonne mesure, outre Aurélien Joly (tp), un autre pilier du Big Band sera de la partie, Pierre Desassis (sax).

Damon Brown et James Cammack parmi les bonnes surprises de cette édition

Durant le mois d’août le Peristyle Lyon programme donc du lundi au samedi une dizaine d’autres formations. On en reparlera. D’ores et déjà les premières semaines de cette nouvelle saison ont permis de voir du très beau monde sans s’écarter pour autant mettre au panier la volonté de l’établissement de privilégier le jazz régional.

Parmi les formations qui ont marqué l’édition le trompettiste Damon Brown pour des sets très denses, voire studieux et le trio d’Antoine Bacherot, venu avec Andy Baron et James Cammack, contrebassiste, deux musiciens qui ne sont pas à proprement parler des régionaux de l’étape. Mais c’est toute la saveur du jazz et des rencontres qu’il suscite que d’avoir mis sur la route du jeune pianiste l’ex-contrebassiste d’Ahmad Jamal et de bien d’autres, au point de passer une partie de l’été ensemble pour des reprises de standards et des compos remplies de plénitude.

Dans un Lyon plongé dans la torpeur estivale, inutile de répéter toute la saveur de ce Péristyle qui affiche le plus souvent complet.

Péristyle mode d’emploi

Le premier set démarre à 19 heures. Le deuxième à 20h15 et le troisième à 22 heures. Autant dire que pour avoir une chaise et a fortiori une table au premier set relève de l’exploit et d’une vigilance de chaque instant, le retardataire devant vite différencier la chaise libre de la chaise déjà réservée.

Pour les formations les plus attendues, on ne saura trop vous conseiller d’arriver près d’une heure à l’avance.

Pour le reste, le lieu est donc en accès libre, donc gratuit mais fonctionne comme une brasserie avec une carte qui s’étoffe chaque année un peu plus.

 

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