Jazz In Lyon

Les Nuits de Fourvière : musique totale durant trente jours

Herbie Hancock et Chick Corea aux Nuits de Fourvière

Jusqu’à fin juillet, monstres quasi-sacrés, vieilles pointures, voix de légende et stars de la musique vont se succéder sur les scènes de Fourvière. Premier duo très attendu, celui de Chick Corea et de Herbie Hancock

Certes, il y a déjà eu quelques bons moments : Musica Nuda, Mathieu Chédid ou plutôt la famille Chédid, Youssou N’Dour , Tim Robbins, Black Rock Coalition, Yael Naïm, les Parapluies de Cherbourg avec Michel Legrand, Nach et, pour clore cette série de juin, Paco Ibanez. Mais c’est sans aucun doute en ce mois de juillet que va vraiment commencer la saison musicale 2015 des Nuits. Tous styles. Toutes origines. Tous formats.

Au programme des Nuits de Fourvière, quelques monstres sacrés.

Si Keith Jarrett n’est pas de l’édition cette fois, arrive à sa place une très belle affiche de jazz dans les personnes de Chick Corea et Herbie Hancock ensemble. L’air de rien il s’agit d’une sacrée réunion, deux monuments de l’histoire du jazz, proches de Miles Davis qu’ils ont accompagné dans l’une de ses périodes charnières (les années 60). Depuis, c’est à dire depuis un demi-siècle, ces deux septuagénaires n’ont pas arrêté de jouer, composer, monter des projets, des formations, des tournées, le tout marqué par des dizaines de disques. D’ailleurs, ils se sont déjà retrouvés à de multiples reprises, ponctuellement ou, de façon plus pérenne, tel, à la fin des années 70, ce duo acoustique qui signait une rupture avec ce qui venait de précéder.


Corea-Hancock : Deux piliers indéfectibles (jusqu’ici) de Jazz à Vienne

A force de les écouter et de les voir à Jazz à Vienne dont ils sont (ou étaient jusqu’ici) deux piliers indéfectibles, on est frappé par le nombre de projets entrepris et on sait que ces deux-là sont capables de tout, quel que soit le clavier, ou l’épure proposée. C’est d’ailleurs aussi l’une de leurs gentilles manies, de surprendre toujours et encore le public venu le plus souvent sans savoir ce que les deux pianistes ont en tête.

En matière de jazz, on sera également attentif à la soirée du 9 juillet qui accueille Raphaël Imbert, saxophoniste, et la compagnie Nine Spirit escorté d’Anne Paceo, de Marion Rampal et de Simon Sieger et qui accueille deux pointures de la scène blues, Big Ron Hunter et Alabama Slim.

Björk, Joan Baez, Véronique Sanson, Patti Smith….

Un peu plus loin, les Nuits de Fourvière accueillent à l’Odéon Anouar Brahem en quartet (oud, piano, basse et clarinette basse), figure familière de l’événement qui l’accueilli par deux fois en 2006 et 2010. Un concert autour de son dernier album, Souvenance, nourri du contexte particulier tunisien.

Mais avant cela, les Nuits se seront installées de façon quasi-définitive dans la musique avec une étonnante programmation jusqu’au rideau de scène final : Véronique Sanson, Björk, Joan Baez, Flavia Coelho, Sophie Hunger et Patti Smith d’une part, Robert Plant, Ben Harper, Iggy Pop, Damien Rice, Tom Zé. Et, surtout, n’oublions pas les deux soirées « Amérique Latine », la Nuit Brésilienne du 14 juillet et la Nuit Colombienne du 28 juillet et « L’Eclat Final » où l’on passera de Tucson (Arizona) au Maroc en passant par Berlin.

C’est éclectique en diable.
C’est d’ailleurs le but recherché par les Nuits de Fourvière, événement qui fête ses 70 ans… à peine plus jeune que Chick Corea et Herbie Hancock.

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