Jazz In Lyon

Nuit du Hot Club de Lyon aux Nuits de Fourvière : Erik Truffaz en quartet + NYA

Retour aux sources pour le trompettiste qui redécouvre sous nos yeux l’un de ses albums phares enregistré il y a vingt ans et le Hot Club de Lyon (soixante-dix ans aujourd’hui) où il avait joué ses premières impros.

Le concert est original et quasi inédit aux Nuits de Fourvière : le trompettiste Erik Truffaz est en effet l’un des premiers invités de l’édition 2018 mardi soir. Dans le cadre plus intime de l’Odéon, où les Nuits préfèrent concentrer musique feutrée et spectacles pour happy few, le musicien revient aux sources.

A ses sources : il y a 20 ans (en 1999), il avait frappé un grand coup avec deux albums (The Dawn et Boarding new corners), qui avaient révélé et imposé toute l’originalité de sa démarche musicale.

Trompette épurée à l’extrême, s’ouvrant à de multiples harmonies et influences sans s’arrêter à aucune pour façonner un univers à la démesure simplissime. Eloge du silence, de la note, de sa résonance, quitte à la mêler à des paysages situés apparemment aux antipodes.

On notera que pour ce qui est donc un remake anniversaire et le début d’une tournée qui l’emmène dans le sud de la France et à Marciac notamment, Erik Truffaz poursuit avec une bonne partie de la formation d’origine, dont le fidèle Marcello Giuliani à la basse et Marc Erbetta aux percussions. Pour la voix, Truffaz retrouvera NYA, déjà présent par le passé, rappelant au passage son intérêt pour des voix souvent oubliées (à Jazz à Vienne avec Christophe il y a quelques années).

Soixante-dix ans du Hot Club de Lyon !

Ce n’est pas la seule originalité de cette soirée des Nuits de Fourvière qui signe également de façon très officielle les 70 ans du Hot Club de Lyon.

Le célèbre caveau (il est le dernier du genre en France), est en effet né en 1948 et depuis, malgré vicissitudes, modes, vents contraires, déménagements, scissions ou disparitions, se maintient, lui et ses quelques 200 concerts par an.

Aujourd’hui installé rue Lanterne, il poursuit l’œuvre des fondateurs et de tous les musiciens qui ont fait ici leurs premiers pas et démarré parfois une carrière qui les a menés loin. Exemple d’ailleurs, Erik Truffaz, originaire du pays de Gex et qui avait, comme Louis Sclavis et Michel Perez pour ne citer qu’eux, joué ses premières impros devant des publics plus ou moins clairsemés et participé aux « jams » que le Hot a maintenu durant de nombreuses années.

Pour fêter l’événement, Truffaz et ses acolytes ont d’ailleurs prévu de finir la soirée rue Lanterne pour un set évidemment plein de saveurs.

* Concert à l’Odéon. Mardi 5 juin, 21 h 30, Nuits de Fourvière .

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