Jazz In Lyon

Lumineux « Du vent dans les cordes », vendredi 23 sept au Périscope

En 2021 est né Baldwin En Transit, ensemble regroupant 3 poètes (Jamika Ajalon, Mike Ladd et Tamara Singh) et 4 musiciens, pour célébrer et prolonger l’œuvre de l’incontournable auteur afro-américain James Baldwin.
Stéphane Payen présentait vendredi dernier, sur le même thème mais sous une autre forme – ses compositions (sans textes et sans voix) regroupées sous le titre « Du Vent Dans Les Cordes. » avec un orchestre de chambre de quatre musiciens O combien talentueux, Marc Ducret, Dominique Pifarély, Sylvaine Hélary.

Musique finement ciselée, au lyrisme surprenant, faite de tensions, de frottements tant harmoniques que mélodiques, dans une suite de paysages sombres, brillants, apaisants (peintures de Turner, de Pollock). En tout état de cause des compositions très sollicitantes.

Nul besoin de posséder les codes de la musique « contemporaine » pour apprécier : se laisser aller, se  glisser dans les thèmes, les sons et les improvisations.

Stephane Payen a écrit des compositions variées, denses, respirantes imprégnées de l’écriture contrapunctique et servie par des musiciens aux carrières prestigieuses.

Stéphane Payen aux saxophones pousse à l’extrême ses interventions avec une solidité déconcertante.

On ne présente pas Marc Ducret (guitare) qui est un des guitaristes jazz les plus inventifs en France. D’ailleurs le qualitatif « jazz » paraît bien restrictif en ce qui le concerne. Rythmicien hors pair, il malaxe le son, survolant le manche sans aucune limite, le tout dans une grande musicalité.

Dominique Pifarély (violon) est toujours juste dans les émotions, intelligent dans le discours, généreux et inventif.

Sylvaine Hélary (flûtes)  porte grand un charisme malgré une attitude discrète au sein de l’orchestre. Mais quel imaginaire, quelle sonorité, quelle qualité d’attaque ! Une vraie découverte pour ma part.

Un concert coloré, surprenant, lumineux,  comme on les aime.

 

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