Jazz In Lyon

La Revue De Disques – Janvier 2023

 ALBERT VILA . Levity

Hypnote Records

Albert Vila : guitare

http://albertvilamusic.com/


JOHN BAILEY . Time Bandits

Freedom roads records

John Bailey : trompette, bugle
George Cables : piano
Scott Colley : contrebasse
Victor Lewis : batterie

John Bailey fait partie de ces musiciens qui font une carrière brillante, dans des styles variés, parce qu’ils sont bien meilleurs que bon. Mais nous ne le connaissons pas, comme bien d’autres, parce qu’il ne s’est pas fait un nom par chez nous. Ceci dit, regardez le line up et dites-vous que ce gars-là, s’ils jouent avec des pointures de cet acabit, c’est bien qu’il a quelque chose à dire. En l’occurrence, dans ce nouvel album, c’est de jazz dont il question, au sens le plus évident du terme. On t’expose le thème et on lâche les chevaux ! Un coup pour le pianiste, un coup pour le contrebassiste et un dernier pour le batteur. Oh pardon ! On a failli le leader qui ne donne pas sa part aux chiens. L’ensemble est joyeux et rudement bien foutu, ce qui vous ne vous étonnera pas. Le swing est là et tout coule de source. Dans ce Cd, ces quatre-là nous ont organisé une sorte de best of du jazz mainstream, avec des compositions originales et un peu de standards bien sûr (sans compter un lennon/McCartney). Des quartets qui font cette musique, il y en a des régiments. Mais des quartets à ce niveau d’excellence, il y en a peu. une raison suffisante pour écouter ce disque.

https://www.johnbailey.com/


 ART ENSEMBLE OF CHICAGO . the sixth decade, from Paris to Paris

RogueArt

Roscoe Mitchell : saxophones sopranino & alto
Famoudou Don Moye : batterie, percussions
Moor Mother : spoken word
Roco Córdova : voix (bass)
Erina Newkirk : voix (soprano)
Nicole Mitchell : flutes, piccolo
Hugh Ragin : trompette, bugle, cloches thai
Simon Sieger : trombone, tuba
Jean Cook : violon
Eddy Kwon : alto
Tomeka Reid : violoncelle
Brett Carson : piano
Silvia Bolognesi : contrebasse
Junius Paul : contrebasse
Jaribu Shahid : contrebasse, basse
Dudu Kouaté : percussions
Enoch Williamson : percussions
Babu Atiba : percussions
Doussou Touré : percussions
Steed Cowart : direction

https://rogueart1.bandcamp.com/albu…


JOHANNA SUMMER . Resonanzen

Act Music

Johanna Summer : piano

https://johannasummer.squarespace.com/


 LUCCHINI – PANZANI – SCHORP TRIO . Free fall

The Drops Music

Christophe Panzani : saxophone
Stefano Lucchini : batterie
Bruno Schorp : contrebasse

Voilà un bien beau trio sans instrument harmonique qui s’attaque majoritairement à des standards (une composition de Bruno Schorp) en tout genre, d’avant-hier comme d’hier (Cole Porter, Shorter, Gillespie, Henderson, Coltrane et Monk, etc). Auprès des mélodies, mais pas sans idée pour leur donner de nouveaux habits et une vision autre, les trois compères s’activent autour de modulations rythmiques et autres finesses. L’interplay est dense et chacun voit son espace s’ouvrir quand il le faut afin de délivrer des soli qui respectent l’équilibre entre les membres du trio. Pour le coup, l’auditeur voyageur navigue en première classe avec des artistes intègres dont la musicalité est impressionnante. Ils savent déjà qu’ils ne vendront pas deux cent mille disques mais ils s’en foutent un peu (même si ça rendrait bien service…) puisqu’ils font magnifiquement la musique qu’ils aiment et que nous apprécions à sa juste valeur. Il serait dommage de manquer cet album et on vous encourage vivement à l’écouter, mieux, à l’acheter.

https://www.facebook.com/LesMauvais…


 REINER WITZEL / RICHIE BEIRACH QUINTET . The world within

Jazzsick

Reiner Witzel : saxophone
Richie Beirach : piano, Fender Rhodes
Alex Sipiagin : trompette
Joscha Oetz : contrebasse
Tobias Frohnhöfer : batterie

Nous, quand on voit le nom de Richie Beirach sur une pochette de disque, on ne se pose pas de question. Et même si l’on ne connait pas le saxophoniste et la rythmique allemande (on ne peut pas tout connaître) avec lesquels il joue, on y va les yeux fermés : parce que Richie Beirach. S’il joue avec ces musiciens-là, sûr que ce ne sont pas des billes. Et c’est le cas. Étonnant, non ? Le jazz que le quintet produit est pour le moins inspiré et puissant. Il est également très mélodique (l’école allemande, n’est-ce pas ?) et parfaitement en place. Pour la première fois depuis longtemps, on peut même écouter le pianiste de Brooklyn au Fender Rhodes. Cela ne gâche rien. L’ensemble est vif et coloré, le swing impeccable, les chorus au top et les fougueux soli parachèvent une musique non dénué de chaleur et d’enthousiasme. On peut dire sans se tromper que ce quintet ne fait pas dans la fadeur et leur musique est de celles qui sur scène obtiennent à tous les coups une standing ovation. Un cd riche de nuances avec des musiciens évoluant en parfaite sympathie.

www.reinerwitzel.de
www.richiebeirach.com

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