Jazz In Lyon

Jean-Jacques Milteau, harmonica passion

Comme on peut le constater lors de la soirées blues du vendredi 10 juillet 2015 de Jazz à Vienne, l’harmoniciste français atteint une plénitude rare, comme ça, l’air de rien, comme pour s’amuser…

Comme tout festival jazz qui se respecte, Jazz à Vienne inscrit à son affiche comme on le sait une soirée blues, entièrement consacrée au blues. Le plus souvent en invitant, normal, des formations made in USA.

De ce côté, il y a de quoi faire si l’on veut bien considérer que chacun des cinquante Etats du nouveau monde regorge de champions locaux coulant depuis la naissance du blues comme on respire.

En l’occurrence, depuis sa naissance, Jazz à Vienne en a ainsi accueilli des dizaines, représentant toutes les tendances de cette musique multiforme et, parmi eux évidemment tous les plus grands inscrits de préférence au rayon des « légendes ».

Comme pour prendre le contrepied de cette inclination américaine, Jazz à Vienne s’est plutôt octroyé, cette année, une soirée à la française avec de légers accents polonais.

Un blues en polonais

Jean-Jacques Milteau d’abord. Parisien, certes, mais qui n’hésite pas à la fin de son show à chanter un blues en polonais qu’il parle à l’évidence couramment.

Milteau ? A sa façon une légende également. Entré dans le blues il y a plus de trente ans et qui ne s’en est jamais écarté. Une constance à dire vrai étonnante qui n’est pas pour déplaire.

Certes on est moins convaincu par la voix de l’éternel jeune homme qui manque de couleurs mississippiennes que par sa recherche absolue du sound qui transporte et chavire.

Surtout qu’en matière d’harmonica, l’artiste atteint une plénitude rare, comme ça, l’air de rien, comme pour s’amuser.

D’ailleurs il s’amuse de ce minuscule instrument qui tient décidément une place à part dans l’univers musical, le seul qui peut faire du bruit quand on souffle et quand on respire, comme il nous l’explique si bien entre deux morceaux.

Bref, tout le temps.

Derrière, à côté, une formation évidemment rompue aux vocalises du maître. Et en invité Eric Bibb pour croiser l’instrument et rappeler que Jazz à Vienne avait décidé, cette année, de porter toute son attention à La Nouvelle Orléans et à la façon dont la ville et sa musique tentent de renaître depuis le passage de l’ouragan.

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