Jazz In Lyon

Jazz, mais pas seulement : Le Périscope en rentrée fracassante

Vendredi 28 septembre démarre la 7ème édition de la Gaffer Fest : trois jours durant une douzaine de formations toutes tendances viennent en découdre en temps limité. Jeudi, Stéphane Payen et the Henze Workshop + Charlotte Testu auront mixé leurs talents, en attendant Roberto Negro et, plus tard, en octobre, ces Eclats d’Arfi qui ne cessent de scintiller.

Semaine déjà dense au Périscope, lieu de toutes les approches musicales pourvu qu’elles innovent et aiment se mélanger aux autres.

Premier rendez-vous dès jeudi 27 septembre avec Stéphane Payen. Le saxophoniste s’entoure pour cette fois des quatre musiciens du Henze Workshop pour plonger dans un répertoire inédit, pour nous en tout cas.

Le musicien s’inspire en effet des Sérénades d’un compositeur allemand, Hans Werner Henze, constituées, nous explique-t-on, de neuf courts mouvements.

Toute la subtilité de l’approche retenue par le saxophoniste est de mixer les versions originales de l’œuvre pour contrebasse et les arrangements qu’il a pris la peine d’écrire. D’où le rôle également de Charlotte Testu (cb) qui se joint au quartet et qui donnera notamment sa version solo des Sérénades. Aux côtés du saxophoniste et de la contrebassiste, on retrouvera donc Olivier Laisney (trompette), Guillaume Ruelland(basse) et Vincent Sauve (batterie).

Une 7ème édition de la Gaffer Fest sur trois jours

A peine le quintet d’un soir reparti, le Périscope s’installera dans la 7ème édition de la Gaffer Fest. Cet événement musical qui signe peu ou prou depuis sept ans la rentrée du caveau s’étoffe puisque ce sont désormais trois soirées de musique qui seront proposées avec pas loin d’une quinzaine de concerts ou d’interventions.

Classer cette Gaffer Fest est chose délicate : ce qui constitue l’essence de l’événement, c’est d’abord une volonté d’innover et de partir à la découverte de formations ou de sons inédits et se passant de toute classification rigide.

Les précédents épisodes de cette Gaffer Fest ont d’ailleurs largement montré le chemin avec des invités tels que le trio Chris Corsano- Hugo Antunes- Nate Wolley, venu il y a trois an-ans, ou Marteau Rouge, Mank Down, le duo Jerôme Noetinger/SEC et autres The Thing remarqués les années passées. Cette 7ème édition ne devrait pas déroger à ces principes et à cette ambition.

Des Eclats d’Arfi attendus fin octobre

A peine cette Gaffer Fest se sera éloignée, le Périscope accueillera –en jazz- quelques jolies formations, d’autant plus appréciées qu’on ne risque pas de les voir ailleurs en région lyonnaise. Ainsi le 4 octobre, Matt Gustafsson occupera la scène avec son projet Fire. Un peu plus tard, le 16, ce sera au tour du saxophoniste Mars Williams + The Bridge de s’installer pour un soir derrière les Voûtes, précédant de peu ces Eclats d’Arfi, autre rendez-vous « scintillant » qui rappelle ce fort penchant qu’ont les rejetons de l’Arfi à s’aventurer dans des paysages musicaux aux allures de forêts vierges.

Jazz Connective : un réseau européen original

Fort de tout cela, on ne peut que se réjouir du projet défendu de longue date par l’équipe du Périscope et qui vient de trouver un heureux dénouement (sous le nom de Jazz Connective) : le caveau lyonnais a tissé des liens étroits avec six villes d’Europe afin de partir à la découverte de musiques autres, différentes ou ignorées.

Certes, le Périscope est habitué à recevoir à peu près toute la planète en matière de musiques innovantes. Mais cette fois, ces échanges vont être favorisés, au moins pour les deux ans qui viennent, par l’Union Européenne qui a vu là évidemment une démarche intéressante.

On risque donc de retrouver très prochainement sur la scène du Périscope des formations venues de ces diverses villes (de Pologne, Slovénie, Irlande, Grande-Bretagne, Finlande…)

Promesse de découvertes de musiques et d’atmosphères inconnues ? Sans doute. C’est ce que propose depuis des années d’ailleurs le Périscope, en jazz tout particulièrement.

La reconnaissance au niveau européen de la « salubrité » d’une telle démarche est suffisante pour laisser espérer d’autres retours et d’autres influences sur l’évolution prochaine d’une certaine scène musicale lyonnaise.

 

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