Jazz In Lyon

Jazz à Vienne : une saison 2018/2019 plutôt femmes

Le Jazz se mettrait-il à rechercher la parité ? Après un festival « Parfum de Jazz » dans la Drôme cet été consacré aux artistes jazz féminines, Jazz à Vienne fera appel cette saison à trois jazzwomen d’envergure : Madeleine Peyroux, Anne Paceo et Youn Sun Nah. On pourra également ouïr Brad Mehldau, Archie Shepp et Anouar Brahem.

Si Jazz à Vienne c’est d’abord un festival, il ne faut pas oublier que c’est aussi et de plus en plus d’ailleurs une saison qui se déroule en grande partie à Lyon, suite à un partenariat avec l’Auditorium de Lyon.

Longtemps chasse gardée masculine : on n’acceptait que les chanteuses ; le jazz se féminise de plus en plus et c’est tant mieux.
Pour preuve, donc, ce programme concocté cette saison par l’équipe de Jazz à Vienne.

Pour commencer, le vétéran Archie Shepp qui arpentera la scène de l’Auditorium de Lyon, le 12 octobre, sera déjà accompagné d’une voix féminine, celle, superbe, de Marion Rampal.

Place ensuite à une chanteuse que l’on pas entendue depuis longtemps dans la région : Madeleine Peyroux qui lancera ses scats de la scène de l’Auditorium de Lyon, le 9 novembre. Et ce dans le style qu’elle a su forger au cours de ses vingt-deux ans de carrière : un mélange de funk, de blues et de jazz.

Les hymnes de Madeleine Peyroux

Elle a sorti en août son dernier opus, « Anthem », un tantinet mystique : « l’antem » est l’hymne religieux du rite anglican. Pour Madeleine Peyroux, « la musique est notre vie spirituelle : ces morceaux sont pour moi comme des hymnes, des hymnes profanes », explique-t-elle.

La batteuse Anne Paceo en version birmane

Une autre femme sera programmée cette année, la batteuse Anne Paceo qui proposera le 28 mars un concert métissé, de retour de Birmanie, salle du Manège à Vienne lors d’un concert intitulé « Fables of Shwedagon », créé spécialement pour un orchestre de musique traditionnel birman.

Contrebasse, guitare, piano et batterie voisineront avec les instruments traditionnels birmans : si wa, hne et autres maug zaing…
La lauréate de deux « Victoires du Jazz » devrait là encore nous étonner.

Enfin, la plus française des Coréennes, découverte à l’origine par le RhinoJazz (son premier concert s’est déroulé dans une petite église du Pilat devant 100 personnes scotchées), la star internationale Youn Sun Nah clôturera la saison, une nouvelle fois à l’Auditorium de Lyon, le 13 mai, avec « She moves on ».

Il s’agit du titre de son dernier album, paru sous le label ACT en 2017, qui métisse pop-rock et jazz.

Elle sera accompagnée du claviériste allemand Franck Wieste, spécialiste des sonorités étranges au Fender Rhodes et à l’orgue Hammond et de trois excellents musiciens de la scène newyorkaise.

Chicago Blues Festival

Cette saison sera également marquée par la traditionnelle tournée à Vienne (salle du Manège) du Chicago Blues Festival (le 20 novembre), avec des artistes, pas toujours les plus connus, mais à coup sûr soigneusement choisis pour leur talent. Cette année le guitariste et chanteur Mike Wheeler sera accompagné de l’harmoniciste Omar Coleman et de Faye Peaches Staten au chant.

Anouar Brahem : « Blue Maqams »

N’oublions pas de signaler un concertiste fort rare entre Rhône et Saône : le superbe oudiste tunisien Anouar Brahem qui mêlera jazz et musique traditionnelle arabe lors d’un concert qui se déroulera le 18 mars à l’Auditorium de Lyon. L’artiste qui a fêté l’année dernière ses soixante ans, interprétera ses plus grands morceaux lors de ce concert intitulé « Blue Maqams ».

N’oublions pas non plus Brad Mehldau qui à l’Auditorium, le mardi 26 mars sera accompagné par l’Orchestre National de Lyon. Là encore une autre forme de métissage : il a consacré son dernier opus sorti cette année à Bach et achève l’écriture de son premier concerto…

Au total, donc cette année, une dizaine de concerts qui nous aideront à passer joyeusement l’année en attendant la saison des Festivals…

Le programme complet

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