Jazz In Lyon

Jazz à Vienne : une création inclassable et 6 000 déçus en ouverture, vendredi 28 juin

Deux innovations vont marquer l’ouverture vendredi 28 juin de la 39ème édition de Jazz à Vienne.

La première, on s’en serait bien passé ! Pour la première fois depuis treize ans, date de la création du lever de rideau destiné aux élèves des écoles primaires, il n’y aura pas cette année de « Concert Jeune Public » dans le cadre de Jazz à Vienne.

Il devait se dérouler vendredi 28 juin à 10 heures, au théâtre antique en présence sur la scène du saxophoniste Raphaël Imbert qui avait pourtant travaillé avec sa formation, depuis plusieurs mois pour tisser un fil rouge entre un jazz vocal inspiré et une soul torride année dans le gospel, l’ensemble baignant dans une énergie rock..

Six mille élèves étaient attendus. Six mille déçus…

La raison : la grande chaleur du moment, d’autant que le spectacle était programmé en milieu de matinée. « Un épisode de canicule exceptionnelle étant annoncé les inspections académiques de l’Isère et du Rhône ont décidé d’annuler la sortie scolaire emmenant les élèves sur la manifestation ». Jazz à Vienne » a dû se résoudre à baisser le rideau.

La deuxième innovation de cette journée d’ouverture est, elle, beaucoup plus riante, voire enthousiasmante.

D’ordinaire, la première soirée du Festival était consacrée à un grosse affiche, dans l’espoir de tirer l’ensemble de l’attelage Festival avec une locomotive.

Or, nouveauté, cette année, l’édition 2019 démarre avec une création. Un « one shot » qui sous l’appellation « Up above my head » va réunir sur scène deux chanteuses (Camille et Sandra Nkaké), le pianiste et arrangeur Raphaël Lemonnier et le saxophoniste Raphaël Imbert qui ne sera donc heureusement pas venu pour rien.

Une création initiée par ce même Raphaël Imbert qui a été primé lors des « Victoires du Jazz 2018 » dans la rubrique « Album inclassable » ! C’est tout dire…

Dans un grand chaudron, le saxophoniste mélangera les gospels des Black convict songs, ces chants des prisons pénitentiaires du sud des Etats-Unis avec diverses influences dans lesquelles on devrait retrouver de la folk, du blues et de la musique traditionnelle africaine.

Bref, un fort croisements de styles auquel se frotteront la chanteuse Camille dans un registre où on ne l’a jamais entendue et donc Sandra Nkaké.

« Il faut parfois attendre le bon moment, les bonnes rencontres pour réaliser un projet », explique Raphaël Imbert. Ce moment, Jazz à Vienne a décidé de lui offrir. Restera à en apprécier la portée.

Gospel batave

En première partie, on pourra ouïr une autre forme de Gospel, plus classique, elle qui servira d’introduction à la création imbertienne.

Sur scène, Michelle David, une chanteuse néerlandaise originaire de Caroline du Nord, sera accompagnée de deux complices bataves, eux aussi : Onno Smit et Paul Willemsen.

Du gospel moderne, passé au tamis du rythm’blues en guise d’échauffement pour ouvrir cette 39ème édition. Canicule aidant, ce devrait être très chaud !

Line-up 1: Michelle David (v), Paul Willemsen (g, b), Onno Smit (g, b), Bas Bouma (dms, perc), Lucas Van Ee (s), Dirk Zandvliet (s), Luc Janssens (t)

Line-up 2 : Raphaël Lemonnier (p, arr), Camille (v), Sandra Nkaké (v), Pierre-François Dufour (dms, vlc), Christophe Minck (b, cb), Raphaël Imbert (s), Clément Ducol (arr, chef d’orchestre). Mise en espace : Robyn Orlin

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