Jazz In Lyon

Jazz à Vienne, mercredi 5 juillet : la séduisante Stacey Kent et le bouillonnant Jamie Cullum…

Ils sont tous deux de retour à Vienne. Pratiquent tous deux le jazz mais pas que… Et savent concocter des répertoires qui font de leurs concerts des moments rares.

Les deux artistes qui sont ce soir sur la grande scène de Jazz à Vienne ne sont pas des inconnus : ils ont déjà à plusieurs reprises été accueillis ici, y ont longuement chanté et ont en commun d’y avoir été plébiscités par un public séduit ô combien.

Première nommée, Stacy Kent. Cette chanteuse susurre, avec une diction impeccable, des standards ou des compositions, les siennes, celles du saxophoniste –présent sur scène- Jim Tomlinson, et des chansons qui savent mettre en valeur sa voix rare.

Ce soir, elle est une fois encore avec sa formation habituelle, Graham Harvey au piano, John Morrison aux drums et Jeremy Brown, plus un invité, le guitariste brésilien Roberto Menescal. Au programme de la soirée, sans doute, des reprises des thèmes de son dernier album Tenderly, avec une large touche d’influences bossa.

Ce qui séduit chez cette jeune chanteuse tout sourire et qui a le temps pour elle, c’est une voix suave et chaleureuse qui prend les thèmes au corps et nous les traduit d’une très belle façon. Laissant aux autres les accents rageurs, elle met en place avec les musiciens qui l’entourent, son petit monde à elle qui fait de chaque thème, de chaque chanson un moment subtil et qu’on croit unique.

Sa voix, de plus en plus aguerrie au fil des ans, ne perd pourtant rien de ses nuances pleines de douceur. C’est pourquoi il y a fort à parier que son concert, dans ce théâtre antique chauffé par le soleil de la journée, fera mouche, une fois de plus.

Jamie Cullum, la petite boule de nerf britannique

Quant à Jamie Cullum, n’allons pas croire qu’il déambule en permanence sur son piano. Même si photos et vidéos ont saisi ces instants où, pour mieux se faire entendre et communier avec le public, cette petite boule de nerf britannique est d’abord un magnifique pianiste qui s’empare de son clavier avec une énergie rare. Force de convaincre, gestuelle inédite, spontanéité dans le propos et dans le jeu de scène font de ses concerts des petits moments de bonheur.

Surtout, Jamie Cullum n’a de cesse d’aller et venir dans de multiples courants musicaux. Le jazz bien sûr qui semble être sa trame de base, auquel il n’a cessé de superposer toutes les influences qui avaient un intérêt. Et c’est ainsi depuis une dizaine d’années.

Quant à savoir quelle tournure prendra le concert de ce soir ? Une copie conforme du tout dernier où il s’était particulièrement distingué, en 2014 ? Le verra-t-on assagi, plus enclin aux ballades, qui résonnent si bien dans le théâtre antique ? Si son dernier album fait appel à la grande tradition du jazz américain vocal, rien ne dit que le Britannique ne partira pas sur ces voies de traverse qu’il affectionne et qui expliquent, aussi, son succès auprès d’un public lui aussi éclectique.

Demandez le programme !

De 12 h 30 à près de 2 heures du matin, sept concerts se succèdent à Cybèle aujourd’hui. Sans compter Elodie Pasquier qui est attendue à 16 heures au musée Gallo-Romain de Saint-Romain en Gal

Au Jardin de Cybèle

> 22h : David Boumendil trio

Musaïques au musée gallo-romain de St-Romain-en-Gal (gratuit)

16 h : Élodie Pasquier solo

Caravan’Jazz (gratuit) à Estrablin

19h : The Swinging Dice à Estrablin (place de la Paix)

Dans les rues de Vienne, plusieurs concerts gratuits

>16 h 30 : Place de l’Hôtel de ville : Cymone Quintet

> 19h30 : Place du Temple : Intermed

>20 h : Comptoir des Terroirs – place de la Table-ronde : David Cairhol

Au Club de Minuit : le groupe Trith4

Un groupe japonais étonnant que Vienne accueille pour son premier concert en France

Salle des fêtes de Vienne : L’Exposition Traits de Jazz

Durant tout le festival, la salle des Fêtes de Vienne, située place de Miremont, accueille plusieurs expos :

Les photographies de jazz.rhône-alpes.com

Voilà dix ans pile que plusieurs photographes publient leurs photos dans la lettre hebdomadaire jazz-rhône-alpes.com. Pour fêter cet anniversaire, Jazz à Vienne accueille plusieurs d’entre eux et leurs photographies. Photos en noir et blanc ou en couleur. Instantanés de musiciens ou musiciennes prises durant les concerts. Une mémoire de cette décennie.

Parallèlement, jazz-rhône.alpes.com signe donc une décennie de parutions. Un beau parcours et une œuvre essentielle pour l’histoire du jazz de la région puisqu’au passage, ce sont des milliers de concerts et d’artistes qui ont été immortalisés.

Traits de jazz, avec Christophe Chabouté et Julie Rocheleau,

Deux auteurs de BD, exposent leurs planches, entourés de nombreux auteurs, ayant tous un lien avec la musique.

Les deux expos sont visibles tous les jours de 14 à 18h

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