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Jazz à Vienne, mardi 10 juillet : trois facettes mâles du blues moderne

Si certaines soirées thématiques comme celle consacrée au Gospel ont disparu, la traditionnelle « Nuit du Blues » de Jazz à Vienne, née très tôt au cours de la gestation du Festival, perdure et perdurera sans doute longtemps !

C’est devenu une vraie institution qui attire, parfois de très loin, les inconditionnels du Blues. Une soirée complétée par ailleurs depuis quelques années par la tournée annuelle du « Chicago Blues Festival » qui chaque automne fait halte à Vienne, non pas cette fois au théâtre antique, mais dans la « Salle du Manège » de 1 200 places.

Le Chicago Blues Festival fait la part belle au blues « électrique ». Ce sera également le cas mardi 10 juillet sur la scène du théâtre antique.

La soirée risque de durer fort tard car trois plateaux sont annoncés.

Le Bluesman le plus connu qui devrait terminer la soirée est Lucky Peterson. Le chanteur, organiste et guitariste, originaire de Buffalo qui vient de sortir sont trentième album : un hommage au grand maître de l’orgue : Jimmy Smith.

Lucky Peterson est l’un des dépositaires les plus affirmés du blues moderne. Un vrai Mozart du Blues. Cet enfant de la balle a commencé très tôt à jouer d’abord de l’orgue : dès l’âge de cinq ans ! Il s’est ensuite mis à la guitare vers l’âge de vingt ans.

Lors de ce concert, il devrait remettre les pendules (électriques) à l’heure…

Sugaray Rayford : une voix rocailleuse d’un prêcheur du Sud…

Originaire du Texas, un colosse à la voix puissante est également au programme lors de cette même Nuit du Blues : Sugaray Rayford : il a été nommé en 2016 dans quatre catégories aux célèbres « Blues Music Awards » et vient de sortir son dernier opus : « The World That we Live ».

Consacrée elle aussi au Blues moderne, sa musique fait appel à différents styles : elle se situe au carrefour du Blues du Delta, du Gospel, et Rythm’n blues et de la Soul. D’aucuns le comparent à Salomon Burke.

Avec sa sensibilité rocailleuse d’un prêcheur du Sud, il devrait enflammer les gradins.

Rien à voir avec la Marquise…

Pas de blueswoman, ce soir là en tête d’affiche sur la scène du théâtre antique puisque le troisième larron de la soirée est un homme, malgré son nom de scène : « Marquise Knox ». Rien à voir avec une marquise ou avec Fort Knox.

Ce guitariste et chanteur qui est natif, lui, du Missouri a lui aussi commencé très tôt sa carrière de bluesman : à l’âge de douze ans…

Biberonné par la star du genre, BBKing, avec sa voix profonde et sa guitare incisive, il pratique un blues coup de poing qui devrait plaire aux gradins.

Là encore, un costaud : il y un an, au mois d’août, il avait été agressé d’un coup de couteau à la sortie d’un concert. Hospitalisé en urgence, il n’a eu de cesse de reprendre la route des concerts, ce qu’il fait effectivement dès la mois de novembre qui suit. Rien ne peut arrêter le chemin électrique du Bluesman !

-Mardi 10 juillet à partir de 20 h 30, au théâtre antique de Vienne : Lucky Peterson, Sugaray Rayford et Marquise Knox.

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