Jazz In Lyon

Jazz à Vienne : Ibrahim Maalouf et Ambrose Akinmusire, ce soir, lundi 9 juillet, à guichets fermés

Après celles consacrées à Melody Gardot, puis à la chanteuse française Imany, une troisième soirée Jazz à Vienne se joue à guichets fermés : celle qui verra ce soir revenir sur scène Ibrahim Maalouf et se produire pour la première fois Ambrose Akinmusire. Les billets individuels, ainsi que les packs trois soirées ne permettront ainsi pas de pénétrer ce soir au théâtre antique. Seul l’abonnement sept concerts sera autorisé.

Décidément, l’homme à la trompette quarts de tons, indispensable pour jouer de la musique arabe, que l’on a déjà vu à de multiples reprises sur la scène du théâtre antique-en 2016 pour la dernière fois-est bien le chouchou des festivaliers qui ne s’en lassent pas.

Il y aura du monde sur les gradins, mais aussi sur la scène du théâtre antique en ce lundi 9 juillet, puisqu’aux côté d’Ibrahim Maalouf et de Béninoise Angélique Kidjo qui l’accompagnera, pas moins de quatre-vingts musiciens seront sur scène : ceux de l’Orchestre des Pays de Savoie !

Il s’agira d’une création Jazz à Vienne lors de cette soirée consacrée à la reine de Saba.

L’histoire de la reine de Saba existe dans les trois religions monothéistes. Angélique Kidjo & Ibrahim Maalouf ont trouvé dans cette reine unificatrice la muse de leur nouveau spectacle « Queen of Sheba ».

Seulement trois concerts de ce spectacle sont programmés cet été : outre Vienne, à Antibes et au Festival North Sea.

Lors de sa dernière venue, en 2016, Ibrahim Maalouf avait déjà rendu hommage à une femme, en l’occurrence, la chanteuse égyptienne Oum Khaltoum.

En première partie, l’on pourra ouïr un autre trompettiste, un Américain d’origine nigériane, âgé lui de 36 ans : Ambrose Akinmusire qui sera en quartet et proposera un jazz contemporain.

Ambrose Akinmusire, trompettiste déjà renommé

Année après année, le musicien américain confirme son approche inédite de l’instrument au cœur d’un quartet solidement constitué. Le jeune homme n’est pas un inconnu dans la région mais son passage ce soir sur la grande scène de Vienne laisse espérer un set abouti.

Foin de prédictions qui ne se vérifient pas mais on s’attend à ce que le set lundi soir d’Ambrose Akinmusire en préambule d’Ibrahim Maalouf, soit l’un des plus beaux moments de cette 38ème édition. Pour mille raisons mais surtout cette espièglerie constante qui anime et guide le musicien depuis qu’on croise ses pas, notamment dans la région, ainsi à A Vaulx Jazz il y a 5 ou 6 ans.

Talent quasi parfait, bûcheur au long cours – les prix remportés en sont la traduction- carrière en trombe après de multiples expériences accumulées au fil des années, ici en réplique ou en complément de Portal, de Wayne Shorter et d’une façon plus générale de ce qu’il se fait de mieux actuellement au saxophone. Sa tendance ? Pour dire vite, du post-bop, en version décalée ou assagie. Son modèle ? Il cite plus particulièrement Booker Little, grande et si brève figure de l’instrument. Son ambition ? Parvenir à exprimer les contrastes les plus osés, tant à l’instrument que dans le déroulement du morceau.

Tout cela se retrouve dans les traces discographiques que le jeune homme (36 ans), a réalisées chez Blue note, dont le tout dernier, ce « A rift in decorum, Live at the Village Vanguard » sorti l’été dernier et qui devrait être pour partie au menu de la soirée.

Car, le musicien a réalisé ce double sans saxophone, avec ses seuls comparses habituels, au piano-basse-batterie. Des musiciens présents à ses côtés depuis de nombreuses années : Akinmusire joue par exemple avec Justin Brown depuis l’âge de 14 ou 15 ans. Et avec Sam Harris (piano) ou Harish Raghavan (contrebasse) depuis au moins une décennie.

De quoi approfondir un art du quartet emmené par un trompettiste, formation moins fréquente qu’on ne le pense.

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