Jazz In Lyon

Jazz à Vienne-Avishai Cohen : retour aux sources

Après la musique raffinée de l’élégant Ron Carter et son trio, la soirée s’est poursuivie avec Avishai Cohen (b), un habitué du festival, cette année accompagné des musiciens présents sur son dernier album « 1970 » (et comme lui israéliens, à l’exception du guitariste marocain), à savoir Karen Malka (voc), Shai Bachar (k, p, voc), Marc Kakon (g, oud, b, voc) et Noam David (dms).

Le groupe a interprété principalement des titres de ce dernier opus qui est en quelque sorte une synthèse des influences d’Avishai Cohen, un mélange plaisant de Jazz, Pop, R&B et Musiques du monde avec notamment des adaptations de chants traditionnels israéliens.

Largement mis en avant par le groupe, le leader a sur ces morceaux été surtout présent au chant, en hébreu, en anglais ou même en ladino (mélange d’espagnol et d’hébreu).

Pour compenser des lignes de basse nécessairement épurées, la rythmique a fait corps autour d’Avishai, avec en particulier le pianiste, véritable pilier du groupe, assurant les basses, les ambiances, les boucles …

Le bassiste et le pianiste, d’abord uniques improvisateurs sur le début du set, ont graduellement laissé plus de place au guitariste et au batteur qui ont enfin pu laisser s’exprimer leurs talents. Le set a ainsi culminé avec l’avant-dernier morceau, sur une ambiance latin-jazz contrastant avec les couleurs orientales des autres titres, où tous les improvisateurs ont tour à tour fait monter l’intensité pour terminer sur un final de batterie proprement cataclysmique.

Pour clore le concert, le bassiste s’est avancé seul, comme s’il voulait se fondre dans son public.

Un public qu’il aime comme il l’a répété à plusieurs reprises. Sur cet ultime morceau, intimiste, à la contrebasse et au chant, Avishai a achevé de convaincre le public de la sincérité de sa démarche, celle d’un artiste qui s’est dévoilé et s’est dépensé sans compter, pour le plus grand plaisir de tous.

 

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