Le mercredi 13 juillet sonnait la fin de Jazz à Vienne avec six formations qui se sont produites au-delà de 5 heures du matin, comme le veut la tradition du Festival qui s’est terminé au petit jour. Six formations qui ont permis au dernier carré de festivaliers de faire le tour du monde durant cette nuit là…
Fred Wesley : le révérend du Funk
Avec Fabia Coelho, c’était sans doute lui la star de cette riche soirée “All Night Jazz”, affichant, jusqu’à cinq heures du matin, pas moins de six formatiosn.
Programmée en 2ème partie, le tromboniste Fred Wesley est une figure emblématique du Funk. Par exemple, il a été un des compositeurs principaux de James Brown. Excusez du peu !
A 79 ans, avec son souffle de jeune-homme, il continue à en être l’un des plus musciens les plus encensés de ce genre musical avec son groupe The New JB’S composé de vieux renard du Funk ayant un talent sûr pour faire se chalouper le public sur les gradins dès les premières mesures.
Avec son allure de revérend au large sourire que l’on croirait issu d’une chapelle baignant de musique, cette mémoire vivante de la musique a fait voyager les festivaliers au au long des décennies passées, en total respect avec les fondamentaux. La soirée en pouvait mieux commencer…
Line-up
- Fredric Wesley – Trombone + Voix
- Raymond Cox – Batterie
- Peter Madsen – Clavier électronique
- Dwayne Dolphin – Basse
- Reginald Ward – Guitare
- Gary Winters – Trompette
- Hernan Rodriguez – Saxophone
Flavia Coelho : solaire
Quelle artiste ! Solaire, énergique et lumineuse, elle a contaminé tout le public viennois alternant chant et guitare , danse carioca et batterie reggae. Le moins que l’on puisse dire, et elle l’a bien communiqué, c’est son plaisir d’être sur la scène du théâtre antique. Un moment magique où , dès les premières notes , le ton est donné avec son incessant sourire, comme un hymne permanent à la vie, ses cheveux façon Tina Turner , son style coloré de sons Reggae, africains et brésiliens et surtout sa voix d’une amplitude percutante. En communion permanente avec le public, elle semble infatigable ! elle invite à chanter, danser , partager et il est impossible d’y être insensible ! entre hommage à son père et à Manu Dibango , elle nous a transportés dans son univers musical Forro, reggae et musique africaine, 1h15 de pur bonheur !
Général Elektriks : Night Train
Au moment critique de 2 heures du matin, soit ça passe, soit ça casse mais avec Général Elektriks, l’énergie contaminante n’est pas redescendue. Quelle prestation scénique ! Beaucoup de sauts sur scène, une funk puissante, un bassiste stylé à la chevelure funky et au pas de danse charismatique, et une joie explosive sur chaque morceau. Avec des références à Prince, un voyage rock voire punk, électro, dub et soul servi, pour l’occasion, par quelques inspirations groove au saxophone de Julien Lourau. Une mention spéciale pour le bassiste Jessie Chaton : Un style incroyable avec des pas de danse à la Michael Jackson, une gestuelle cadencée façon funk et combiné merveilleusement bien avec la musique. Et la tenue, quel style ! pantalon moulé et t-shirt pailleté façon funk et une chevelure ravivant les souvenirs de l’émission culte de danse funk des années 70, Night Train.
Line-up
- Hervé Salters – Claviers électroniques + Voix
- Eric Starczan – Guitare + Chœurs
- Jessie Chaton – Claviers électroniques + Basse
- Thomas Milteau – Batterie + MPC + BKS
- Guillaume Lantonnet – Batterie + Vibraphone + Percussion + Claviers électroniques
Nubiyan Twist : perfectibles
Au cœur de la nuit, la jeune génération de musiciens anglais Nubiyan Twist nous a concocté un savant et exaltant mélange de néo-soul, de Jazz-Funk, d’afro-groove et de Broken Beat.
Ce jeune collectif afro jazz originaire de Leeds a su maintenir le tempo énergique de Flavia Coelho et Général Elektriks. Là encore, chaque musicien transpire la joie d’être là ! Une belle complicité entre ces jeunes musiciens pour un une concoction subtile de jazz, Afrobeat, Broken beat, Hip Hop et Soulful britannique ! Un petit bémol toutefois, ils sont perfectibles dans la scénographie, ça manque un peu de show et de danse !
Line-up
- Ria Moran – Voix
- Kweku Sakey – Voix
- Olly Cadman – Claviers électroniques
- Jonny Enser – Trompette
- Nick Richards – Saxophone alto
- Joe Henwood – Baritone
- Tom Excell – Guitare
- Luke Wynter – Basse
- Luiz (Pilo) Adami – Percussion
- Finn Booth – Batterie
- Joel Borkin – FOH/TM
Ishkero
C’est le vainqueur du Tremplin ReZZo 2021 qui comme le veut la coutume ouvrit la All Night Jazz pendant une petite demi-heure : Ishkero. Encore fort peu connue, cette formation issue de la jeune scène Jazz parisienne avait donc pour objectif de se faire un nom pendant ce court laps de temps.
Une formation peu classique composée de deux flûtistes, ce qui lui donne une coloration originale malangeant de beaux éclats de Jazz avec du funk, avec à l’arrivée des mélodies assez sophitiquées tout en restant entraînante. Reverra-t-on Iskhero lors d’un prochain Jazz à Vienne ? Bien possible.
Line-up
- Arnaud Forestier – Fender Rhodes
- Adrien « Dridri » Duterte – Flûte + Percussion
- Christelle Raquillet – Flûte
- Victor Gasq – Guitare
- Antoine Vidal – Basse
- Tao Ehrlich – Batterie
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Paul Gonnet et Dominique Largeron