Jazz In Lyon

Jazz à l’Amphi de l’Opéra, du 25 au 28 mai : Paul Lay sous toutes les coutures

Une résidence à d’autant moins louper qu’il s’agit du dernier amphi jazz de la saison.

Le pianiste Paul Lay (prononcer Laïe) est en résidence cette semaine à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Au choix pour deux concerts en solo les mercredi et vendredi sur le coup des 12 h 30, ou les vendredi et samedi soir pour deux concerts en trio.

A retenir surtout que ce pianiste qui joue avec limpidité des standards ou ses propres compositions nous apporte pour l’occasion quelques-unes de ses attirances : le mercredi, il s’agira par exemple d’un retour aux sources, celle de Buster Keaton, dans Sherlock Junior, film muet de 1924 sur lequel Paul Lay a choisi d’improviser le temps d’un ciné-concert inédit. En revanche, le vendredi, il compte, toujours en solo, rendre hommage à Billie Holliday, le temps d’un concert commenté.

Tout ayant été dit et redit sur la chanteuse, l’exercice est moins simple qu’il n’y paraît mais présente évidemment l’intérêt d’offrir une autre lecture de l’artiste.

Enfin, les deux soirs de cette résidence écourtée, Paul Lay sera présent dans un trio on ne peut plus classique (piano-basse-batterie) déjà repéré pour un album, ce Mikado encensé lors de sa sortie il y a près de deux ans (il a reçu le prix de l’Académie Charles Cros).

Pour la petite histoire, le trio est composé de Paul Lay, en leader, de Die Pallemaerts aux drums, qui a été l’un des professeurs du pianiste il y a quelques années, et de Clemens Van der Feen, contrebassiste hollandais particulièrement recherché.

Autant Mikado se consacre aux compositions du pianiste, mettant bien en valeur l’intimité du trio, sa rigueur d’exécution en même temps qu’une étonnante légèreté d’approche, autant le prochain album qui sera sans doute le sujet de ces soirées se tourne vers la musique de Monk pour lequel, est-il besoin de le dire, Paul Lay se sent de profondes attirances.

Monk ?

Pas seulement une musique.

Un univers, une irrévérence constante, une sorte d’ironie perpétuelle qui frappe dès la première écoute.

Au total, une profondeur qui supporte difficilement la reproduction.

C’est pourtant à cela que Paul Lay et ses amis s’attaquent deux soirs de suite et dans le disque qui est en cours d’élaboration (ou déjà enregistré, on ne sait pas trop).

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