Jazz In Lyon

« Le Gaffer Fest «  investit le Périscope pour sa 6ème édition, avant d’inviter Second Life et Peter Brötzmann

Le caveau du quartier Perrache qui déborde largement du jazz et des musiques improvisées poursuit l’entame de sa saison avec « le Gaffer Est » un événement qui rassemble des sons et des groupes venus d’ailleurs. Leur particularité : investir des musiques inédites, parfois limites, mais toujours sincères. Plusieurs groupes se partagent les deux soirées du vendredi 7 et samedi 8 octobre. Place ensuite à des formations inconnues ou inédites à Lyon.

Le Gaffer Fest est toujours une découverte.

Des musiciens venus souvent de loin (Norvège et j’en passe). Des musiques ou des accents quasi inconnus qui sont d’abord le fruit de recherches ambitieuses de la part de musiciens entiers et sincères.

A ceux qui pourraient penser que ça part dans tous les sens, on ne peut que leur dire et leur redire qu’ils ont évidemment totalement raison. Mais que c’est précisément là l’intérêt de ces deux sessions au carrefour de mille influences, comme ça souvent été le cas par le passé.

Faut-il citer quelques épisodes mémorables de ces Gaffer Fest, tels le trio Chris Corsano/ Hugo Antunes/ Nate Wolley, venu il y a deux ans, ou Marteau Rouge, Mank Down, le duo Jerome Noetinger/SEC et autres The Thing qui ont tous, à leur manière, ponctué les éditions précédentes.

Ces rencontres sont également intéressantes parce qu’elles s’ouvrent à la scène locale et que, vendredi et samedi, trois ou quatre formations de la région, pas forcément connues, seront sur scène.

Le mieux, en attendant le vendredi 7 octobre, est de reporter au site du Périscope qui diffuse plusieurs extraits des formations programmées. De surprise en surprise. Le programme est d’autant plus alléchant qu’on passe ainsi d’un trio quasi traditionnel à un duo jamais vu, en allant et venant auprès de musiques qui détonnent.

(Apéritif vendredi 7 octobre, à partir de 18 heures. Concert à 20 h 30).

Le Périscope reprend son bâton de pèlerin

Avec cet événement, on l’a compris, le Périscope a donc bel et bien repris son bâton de pèlerin. En jazz mais pas seulement.

Comme on le sait, le caveau-en-rez-de-chaussée du quartier Perrache déborde largement du jazz et des musiques improvisées, mêlant tous les courants de musiques pourvu qu’ils soient inventifs ou novateurs, la poésie, les conférences et des concerts allant du rock au hip hop en passant par les musiques du monde.

Même si le jazz n’y tient pas la place dont il dispose au Hot Club, les concerts qu’il attire sont d’autant plus dignes d’intérêt qu’ils tentent délibérément de faire connaître des formations inconnues et souvent inédites à Lyon.

Ainsi, d’ici novembre, le Périscope accueillera Second Life (Mercredi 19 octobre), un trio formé par David Chevallier (guitares), Sébastien Boisseau (cb) et Christophe Lavergne (dms) et qui revient armé d’un nouveau répertoire.

Il sera alors temps de préparer la venue de Peter Brötzmann. Si ce dernier sera sur scène le 26 octobre ici même, on aura eu le temps, une semaine avant, de s’imprégner de sa musique et de son univers en découvrant le documentaire qui lui est consacré. Musicien et peintre, l’homme est surtout connu pour s’être tourné sans la moindre retenue vers le free et pour l’avoir vulgarisé en Europe. Aujourd’hui c’est peine si on lève un sourcil à ce sujet.

En oubliant que ce fut une alors une véritable dispute entre les anciens et les modernes, les « in » et les « out », ceux qui avaient fait leur temps et ceux qui en étaient. Combien de débats ont alors divisé musiciens et amateurs à ce sujet sur le vieux continent et notamment à Lyon.

Bref, rendez-vous jeudi 20 octobre avec le documentaire. On y retrouve le bonhomme mais aussi quelques-uns de ses proches, anciens, tels Fred Van Hove ou Evan Parker, ou récents, tels Fred Frith ou Ken Vandermark.

Retour vers le free

Puis mercredi 26 octobre, ce sera au tour cette fois au tour de Peter Brötzmann, saxophoniste et clarinettiste, de monter sur scène.
A peine débarqué d’un avion en provenance d’Israël où il participait à un festival de jazz. Il sera escorté par deux de ses plus vieux compères, Steve Swell au trombone et
Paal Nilssen-Love aux drums.

Pas de doute, un grand moment, même si le free a perdu de sa force détonante, fruit d’une décennie de feu.

Demandez le programme !

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