Jazz In Lyon

Festival Parfum de Jazz : Leïla Olivesi et Ellinoa, le temps d’un évident duo

Mettre en commun leurs compositions et leur approche musicale le temps d’un tête à tête pour une part impromptu : les deux artistes n’ont pas à forcer pour nous emmener dans leur balade poétique

 

        

Leïla Olivesi à gauche et Ellinoa à droite au théâtre de verdure de Mollans. Photo de André Henrot 

 

On nous avait mis l’eau à la bouche. Viendront, viendront pas ? Un mois oui, un mois non. Une histoire de subventions qui se faisaient attendre mais sans lesquelles leur venue était compromise. Et puis, courant mai, la bonne nouvelle : grâce à diverses dotations, Parfum de Jazz décidait de parfaire les concerts prévus à Buis-les-Baronnies en adjoignant à chaque soirée une première partie inattendue. Comme si cinq  soirs de suite on doublait le festival.

C’est ce qui permit mardi de découvrir un duo quasi inédit composé de la pianiste Leïla Olivesi et de la chanteuse Ellinoa. Le temps d’un pas de deux entre deux artistes aux démarches proches, compositrices, rassembleuses sur des projets originaux qui leur sont personnels. 

Le petit théâtre de verdure de Mollans-sur-Ouvèze est un cadre parfait pour les accueillir. L’intimité avec les artistes y est en effet immédiate, comme l’attention. 

Elégantes, elles entrent immédiatement dans le sujet, quitte à nous inviter à fermer les yeux pour rejoindre ces compositions de l’une et de l’autre : c’est souvent la meilleure façon d’entrer dans une musique que de ne pas la regarder. Il s’agit d’Astral pour l’une (son 6ème album), et d’Ophelia Rebirth pour l’autre. Juste un piano, une voix, loin des formations avec lesquelles chacune a l’habitude de travailler (cf il y a deux ans, le concert ici même de la pianiste avec son octet). 

 

Photos de André Henrot et Patrick Martineau : Ellinoa, Ellinoa et Leïla Olivesi et Leïla Olivesi (de gauche à droite)

Même si Leïla Olivesi a eu l’idée de ce duo, les deux répertoires ont une saveur commune, complémentaire et, ce qui n’était pas forcément acquis au départ, s’emboîtent presque naturellement. Piano léger, discret et voix tour à tour fragile et enveloppante jaillissent en même temps, se frayent un chemin paisible, hors-du temps, tout en connivence, attente, écoute mutuelle. Se renvoyant des images fugitives qui se détachent l’une après l’autre, nous emportant le temps d’un set dans un décor inconnu. 

* Leïla Olivesi sera au New Morning le 21 septembre avec son octet 

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