Jazz In Lyon

En Drôme provençale, la 22ème édition de Parfums de Jazz est lancée…

Elle se déroulera en Drôme du Sud du 8 au 21 août prochains. Entre Buis-les-Baronnies et le Tricastin. Et fera une fois de plus la part belle aux Ladies du Jazz. Joëlle Léandre en guest star.

Ouf ! La 22ème édition de Parfums de Jazz est sur les rails. Elle se tiendra en effet du 8 au 21 août prochains en Drôme du Sud. Fidèle à sa tradition, tout démarrera à Buis-les-Baronnies, berceau du festival, durant une semaine, puis rejoindra ces communes du Tricastin qui ont, au fil des ans, rejoint l’événement en accueillant, tour à tour un ou plusieurs concerts.

Parfums de Jazz, apanage de cette Drôme provençale ? La chose était vraie jusqu’à cette année. Sauf que 2021 verra pour la première fois ce festival franchir le Rhône pour se répandre en Ardèche, le temps d’une soirée. Un signe. Comme pour mieux conjurer cette édition 2020, qui, on s’en souvient, avait dû être totalement annulée, sur fond de pandémie menaçante.

Voilà pour le décor.

Ladies du Jazz au programme

Quant au contenu, les habitués de Parfums de Jazz ne seront pas surpris. Pour la troisième année consécutive, Alain Brunet, directeur- fondateur du festival, musicien lui-même, reste fidèle à sa ligne : rendre hommage au jazz féminin en programmant d’abord des formations dont les leaders sont des femmes. Ce qui explique que sauf Liz McComb, trop chère d’après ce que l’on sait, se succéderont sur les scènes mouvantes de Parfums, de multiples formations dont la caractéristique est d’avoir été concoctées par des musiciennes. Peu importe leur rôle, leur instrument, leur démarche et les personnes qui les entourent.

Au total, 13 formations dirigées par des femmes sont attendues. De toutes natures, tendances, styles et compositions. Sauf que, en plus, « cette année, on sera plus international que jamais », souligne Alain Brunet, également le directeur artistique de l’événement.

Ainsi sont très attendues l’américaine Champion Fulton, la canadienne Rachel Therrien, trompettiste ou la syrienne Naïssam Jalal. Un autre soir, on retrouvera le sextet Sarab, emmené par Climène Zarkan. Un autre le quartet Nefeertiti. Tel autre le Banan’n Jug.

Pourtant l’événement, s’il en est un, viendra plutôt de l’hexagone avec la présence de Joëlle Léandre, contrebassiste d’exception mais pas seulement.

Présente pour la première fois à Parfums de Jazz, elle devrait jouer ce soir-là avec la pianiste Myra Melford et la vocaliste Laurenn Newton. Le 21 août, il faudra en revanche se rendre à Saint Paul Trois Châteaux, fidèle du festival, pour découvrir le Duke Orchestra « Duke Ladies », qui emmène avec lui du beau monde, pas seulement féminin.

Le scat attachant de Champian Fulton

D’autres présences marqueront l’édition de ce festival né d’une idée entre copains il y a plusieurs décennies. Et notamment celle du nonet de Leïla Olives et celle du big Band de Tullia Morand, d’autant plus bienvenu que ce type de formations se fait rare dans les festivals. Enfin, est aussi très attendue Champian Fulton. Chanteuse et pianiste, elle reste malgré des années de métier et de tournées en partie inconnue. Pourtant, voix affirmée, aux mille nuances, son scat décontracté et sa façon de piocher dans le répertoire avec un grand sourire rendent ses concerts d’autant plus attachants qui devrait monter sur scène à ses côtés Scott Hamilton, lui-même, sax de renom, passé par toutes les écoles et qui sait emmener son instrument dans des nuances infinies ; En tout cas pour nous.

Incertitudes aussi

Parfums de Jazz ? L’un des intérêts du festival est évidemment tout ce qui se passe aussi en dehors des concerts de soirée. Normalement, tout devrait bien se passer : les concerts de la mi-journée ou du début de soirée, accessibles à tous sur les points de rencontre de Buis ou des autres communes associées. Jazz RA est d’ailleurs associée à la programmation. D’autres évènements sont prévus en marge : concerts dans les EPADH, aidés par la Spedidam ( à Buis et à Pierrelatte), concert gratuit au début du festival –un rite- en faveur de la mucovicidose (le 9 août à Sa int Ferréol), etc.

Reste à connaître le contexte dans lequel le festival aura lieu : quelles contraintes sanitaires ? Quelles difficultés pour les artistes d’arriver jusqu’au lieu de concert ? Quel budget final pour le festival, alors que le mécénat se raréfie et que la période n’est pas forcément favorable aux subventions.

Reste l’essentiel : alors que bon nombre de festivals sont aujourd’hui amenés à jeter l’éponge, parfois pour la deuxième année, Parfums de Jazz devrait bien avoir lieu dans la configuration annoncée. « On est d’autant plus optimiste que tout se déroule en plein air », répète Alain Brunet, qui espère, comme beaucoup, qu’il n’y aura pas, d’ici là, de tour de vis sanitaire.

Enfin, faut-il le rappeler ? L’affiche du festival est de Bruno Théry. Magie de l’image pour présenter un événement, en résumer son ambition, et en imposer son originalité. Enfin encore, la billetterie a ouvert ce week-end.

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