Jazz In Lyon

Du 12 au 20 novembre : après Paris, Lyon a son Festival Jazz’n’Klezmer

L’idée a fait son chemin jusqu’à Lyon : marier le Jazz avec la musique Klezmer. Cela fait vingt ans que Paris a son Festival Jazz’n’Klezmer ; Lyon, désormais depuis deux ans. Cette deuxième édition permet au festival lyonnais de prendre un peu plus d’ampleur avec du Klezmer, bien sûr, mais aussi de la chanson yiddish, voire du jazz rock oriental, ou encore de la chanson judéo espagnole. Bref, toutes les facettes de la musique juive actuelle. Elle swingue comme du jazz, d’où l’intitulé de ce nouveau festival lyonnais.

Mais d’abord, petite définition pour les non initiés : qu’est-ce que la musique Klezmer ?Le klezmer (d’Europe centrale et de l’Est) est une tradition musicale instrumentale des Juifs ashkénases.

Elle s’est développée à partir du 15ème et ses origines – dépourvues de sources documentaires d’époque mais vraisemblables — seraient les musiques du Moyen-Orient, d’Europe Centrale, et d’Europe de l’Est.

Le mot klezmer vient de l’association des mots hébreux kley « véhicule, instrument (de musique) » et zemer, « chant, mélodie », objets liturgiques utilisés dans leTemple de Jérusalem.

Même si les interprètes sont depuis toujours appelés les klezmorim, c’est seulement à partir de la seconde partie du XXe siècle que le mot « klezmer » a été utilisé pour décrire cette musique originale.

Au programme, notamment :

Solea Soul : Les chants séfarades sont originaires des communautés juives qui vivaient sous l’Espagne d’Al Andaluz jusqu’au XVe siècle.

Composé de romances (ballades médiévales), de kantigas (chants de la vie quotidienne) et de coplas (chants liturgiques), ce répertoire est empreint d’un métissage culturel et musical entre l’Europe chrétienne et les pays de culture islamique, où les juifs se réfugièrent après leur expulsion d’Espagne .

Solea soul retrace le voyage unique de cette musique jusqu’au flamenco, sa cousine andalouse, qu’elle a largement influencée

-Le 12 novembre à 20 h 30. Chant: Hanna Zarka Guitare : Bastien Fortin.

 

Yemen Blues– Depuis 15 ans, Ravid Kahalani, le chanteur et compositeur israélien cherche à inventer une « nouvelle culture musicale ».

C’est dans cette perspective qu’il a établi de nouveaux ponts entre les mélodies traditionnelles du Yémen, les rythmes du Sahel et le groove noir-américain, dialoguant aussi bien avec Bill Laswell ou Oxmo Puccino que Mariem Hassan.

Résultat : un groupe rassemblant la crème du groove moyen-oriental entre New York et Tel Aviv, c’est également un son totalement original devenu une référence : l’intemporalité des traditions yéménites, teintées des différentes influences des déserts saharien, nubien, ouest-africain, revitalisées par l’énergie du rock, la sophistication du jazz et l’intensité du funk.

-Yemen Blues, le 13 novembre à 16 h.
 
Eli Degibri -Dans son neuvième album auto-produit, Henri and Rachel, dédié à ses parents, le compositeur et saxophoniste Eli Degibri, établi à Tel Aviv, montre qu’il sait exprimer avec talent de profondes émotions par le langage des notes et des sons.

Accompagné de sa talentueuse section rythmique israélienne, le maestro de 43 ans raconte l’histoire intime d’un amour passionné, décrivant les personnalités et les caractéristiques d’une famille très unie.

-Le 15 novembre à 19 h et 21 h 30 : Eli Degibri : saxophone  -Tom Oren : piano – Alon Near : basse – Eviatar Slivnik : batterie

 

Les Marx Sisters sont vraiment Marx, vraiment sœurs et vraiment de superbes chanteuses et musiciennes

Déployant l’image poétique du feu, très présente dans la tradition juive en général et dans la culture yiddish en particulier, elles se chargent de faire (re)découvrir des trésors cachés de la chanson yiddish, tout en laissant une place importante à la musique klezmer…

 -Le 19 novembre à 20 h 30. 

 

«Klezmer Loshn» rassemble des musiciens de l’Orchestre national de Lyon qui se proposent de participer à la transmission et la résurgence d’une tradition du patrimoine populaire du Yiddishland voué à l’anéantissement par la barbarie nazie: la musique klezmer.

La spécificité de ce «Klezmer Loshn» est la création d’arrangements écrits et d’adaptations de mélodies et thèmes de ce riche répertoire, pour leur formation pouvant se décliner du solo au quatuor à cordes et clarinette.

Les musiciens du groupe, amis et également collègues à l’Orchestre national de Lyon, y partagent leur passion pour la musique sous toutes ses formes; ils affectionnent en outre particulièrement le répertoire des musiques traditionnelles.

Dimanche 20 novembre à 16 h :  Nans Moreau à la clarinette, Benjamin Zekri et Ludovic Lantner aux violons, Vincent Dedreuil à l’alto et Themis Bandini au violoncelle.

 

-Jazz’n Klezmer, 58 rue Montgolfier à Lyon 6ème . Tel. 04 78 85 83 37/

Le programme complet : https://jazznklezmer.fr/

 

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