Jazz In Lyon

Dans le cadre de Jazz à Vienne : « Résonances » démarre au Périscope mardi 5 juillet

Sur la route de Vienne, le Périscope, lieu célèbre dédié aux musiques émergentes et aux jeunes formations qui aiment pousser les murs de la musique actuelle invite qui veut jusqu’à samedi le temps d’un programme musical inédit. Pour la circonstance, 23 musiciens se partagent la scène qui en duo, qui en trio ou en quartet. Entrée gratuite.

De mardi à samedi, Le Périscope se met à l’unisson de Jazz à Vienne. Du moins son « unisson » à lui, en invitant cinq soirs de suite des formations qui aiment bousculer, chacune dans son genre, la musique établie. Ici, le Périscope, qui n’a pas bougé de place même si le quartier a été mis sens dessus-dessous durant plusieurs années, conforte avec bonheur son rôle de scène dédiée aux musiques nouvelles-pourvu-qu’elles-décoiffent.

Ne nous étonnons pas si, durant ces cinq soirées (toutes gratuites) on retrouvera des musiciens proches du Périscope, qui y ont déjà livré par le passé le fruit de leurs quêtes musicales. Mais avec ces Résonances, c’est tout l’univers jazz du Périscope qui se dessinera, qu’il s’agisse de duos, trios, quartets, de musiques électro, de relecture du bebop, de sons nouveaux peu ou pas identifiés, ou de trios plus classiques.

L’essentiel ici est de partir à la découverte de ces ensembles et de ces musiciens pour l’essentiel originaires de la scène régionale même si le Saint-Roch Quartet qui bouclera la semaine nous vient plutôt du Québec. Car, pour l’occasion, ces 23 artistes qui se succéderont en profitent soit pour sortir de leur répertoire plus habituel, soit pour provoquer une rencontre avec tel ou tel musicien, tel ou tel instrument.

On démarre avec Romain Nassini et Michel Molines

Tout démarre mardi 5 juillet au soir (20 h 30) avec le duo de deux musiciens précisément proches du Périscope : Romain Nassini, pianiste qui n’en est pas à son coup d’essai, voguant souvent de Lyon à Mâcon où prospère le Crescent et souvent entendu que ce soit avec son propre quintet ou avec l’étincelant Bigre !

C’est presque un retour au calme puisqu’il a choisi de croiser le chemin du contrebassiste Michel Molines. S’ajoute aux agapes un autre duo formé par Raphaël Schwab et le saxophoniste Julien Sobo.

Le lendemain, mercredi 6 juillet rendez-vous avec un autre proche du Périscope, Skulltone, formé d’Emmanuel Scarpa (drums et voix) et de Fanny Lasfargues (basse électrique et voix), duo fusionnel à la recherche d’un son inédit. Ils seront suivis (ou précédés) de l’attachant trio Dark Radish, que construisent ensemble Joachim Florent (cb), Manuel Adnot (gr) et Yann Joussein.

Jeudi 7 juillet, au tour d’Un Poco Loco, qui a entrepris la tâche périlleuse de s’en aller sur les pas de Gillespie et consorts, pour relire, avec une bonne cinquantaine d’années d’écart, la révolution bebop, de capter son énergie, et d’y apporter ses propres inflexions. Aux commandes, Fidel Fourneyron au trombone, Geoffroy Gessen au sax ténor et clarinette et Sebastien Beliah.

A tout seigneur….David Bressat sera présent quant à lui le lendemain en compagnie de ses deux complices habituels (Charles Clayette (dr) et Ben Guyot (cb) pour un set nourri sans doute de ses compositions.

Le pianiste a étrenné il y a déjà quelques mois son dernier album séduisant à l’extrême, dans lequel il façonne avec aisance un univers qui lui est propre.

Le même soir, c’est un quartet qui partagera l’affiche : le Béranger Magni Quartet, lui-même au piano, Martin Tamisien (dr), Stephano Genova (b) et Matilda Gratte en invitée pour la partie vocale.

Enfin, ce sera au tour, samedi 9 juillet, du Saint-Roch Quartet de conclure ces Résonances. Le Périscope ne déteste surtout pas s’ouvrir au jazz venu d’ailleurs, voire de très loin, durant chaque saison.

Ce Saint-Roch Quartet arrive pour sa part du Québec. Atmosphère plaisante distillée par ces quatre –là, déjà primés au festival de Rimouski : Alexandre Le Blanc (cb), Olivier Lepage-Applin (sax), Samuel Gaudreault (gr) et Edouard Poliquin-Michaud (dr).

Un véritable Café culture ouvert pour l’occasion

A l’occasion de ces Résonances, le Périscope a décidé de s’ouvrir en grand à tous les curieux qui souhaitent passer sa porte ou rester en terrasse.

Il proposera durant cette petite semaine « un véritable café culture », nous explique-t-il, où l’on pourra consulter –et sans doute acquérir- une multitude d’ouvrages, de documents ou de bouquins. Vérifier sur place.

De plus, le caveau-qui n’en est pas un en profite pour s’interroger sur cette nouvelle donne qu’est la mobilité des musiciens en Europe (même Britanniques). « Quels impacts celle –ci a sur la création artistique aujourd’hui ? » : tel est le thème de la réflexion proposé à tous.

Le Périscope. Entrée gratuite. Tel : 04 78 38 89 29. Résonances, jusqu’à samedi.

Demandez le programme !

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