Jazz In Lyon

Ça Jazze Fort à Francheville démarre sa 3ème saison

Le 23 novembre, le Brésil sera à l’honneur de « Ça Jazz Fort » avec l’arrivée à L’Iris de Zaza Desiderio. Bossa nova et autres rythmes et saveurs du Brésil seront à l’honneur de la (trop) petite salle…

Ils/Elles sont une poignée à s’entêter à Francheville, plus près de Lyon qu’on ne le croit, à faire vivre le jazz, leur jazz. La preuve : ils repartent pour la 3ème année consécutive. Peu d’argent donc petit programme. Mais, soyons-en convaincus, chaque événement, rencontre, concert comptera d’autant plus.

Côté concerts, on démarre avec la souriante figure de Zaza Desiderio, percussionniste brésilien qui a trouvé à Lyon son Copa Cabana il y a déjà quelques temps.

Large sourire, un groove bien à lui, et, désormais, un musicien incontournable dans l’Hexagone et notamment à Lyon. Il inaugure donc cette 3ème saison de Fort en Jazz à l’Iris le jeudi 23 novembre avec une « Carte Blanche » : une soirée en deux parties.

Duo d’abord avec Ewerton Oliveira, un pianiste, brésilien itou, et avec lequel Zaza Desiderio a récemment commis un album tout simplement nommé « Encontro » (Rencontre) et qui sera la trame de leur set ce soir-là. Si ce sera l’occasion d’apprécier l’allant et le talent de ces deux musiciens, l’épisode permettra aussi d’approcher une diversité musicale brésilienne souvent méconnue.

Quartet ensuite. Quelques instants après, Zaza et Ewerton seront de retour, mais épaulés par une basse, tenue par Greg Théveniau et par une guitare + chant + flûte assurés par Marcos de Oliveira.

Ce dernier est un pur produit de Porto Alegre où il est né et appris la musique. Au programme de cette rencontre, la musique de son groupe, « Marcos D. Project », placée, nous dit-on sous le signe de la Bossa Nova.

Hommage à Nougaro, Jean-Philippe Fanfant et Louis Winsberg

Trois autres concerts seront au programme de cette 3ème saison : un hommage à Nougaro rendu par quatre musiciens (Géraldine Lefebvre, David Bressat, Clélia Bressat, Maurade Méniri, Rémy Kaprielan) via une mise en scène de Cécile Jacquemont, le batteur Jean-Philippe Fanfant (samedi 7 avril 2018), et le guitariste Louis Winsberg (vendredi 1er juin 2018).

A ce programme musical, on rajoutera d’ici juin un cycle Ciné jazz, des conférences et quelques autres petites choses tel un projet à destination du jeune public.

L’essentiel pour l’association qui mène cette barque jazz depuis la mort du festival est d’avancer prudemment.

La marge est étroite : entre des revenus limités, une salle de l’Iris qui ne compte que 180 places et les maigres subventions ou soutiens sur lesquels Fort en Jazz peut compter, pas question de brûler les étapes.

C’est ce que répétait il y a quelques jours Pascal Le Goff lors de la présentation de la saison, chez Mademoiselle Simone, l’un des soutiens de Fort en Jazz, sis à quelques mètres de la Brasserie Georges et qui organise désormais dans son antre des concerts de jazz appréciés (on en reparlera).

En revanche, toujours pas question de relancer ce qui pourrait ressembler à un festival ou à un événement de plusieurs jours.

Francheville, Vaulx-en-Velin, même jazzicide

Pour se réconforter, l’association –qui compte environ cent membres- peut tenter de se rassurer en pensant que le jazz a vécu et subi à Francheville, il y a 3 ans, ce qui est en train de se passer à Vaulx-en-Velin où les mêmes causes (un changement de maire) provoquent les mêmes effets (la suppression d’un événement jazz de renom).

Et, à la différence de ce qui se passe à Vaulx, une équipe a donc décidé de poursuivre l’aventure du jazz à Francheville, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans la commune de l’est lyonnais.

« Notre action est encore fragile » résume à ce sujet Pascal Le Goff, Mister President. Jean-Paul Chevalier, à la trésorerie, se charge de la partie la plus difficile, rappelant que la toute première soirée de Fort en Jazz avait permis de réaliser un petit bénéfice de 600 euros, sachant que la billetterie (18 euros l’entrée d’un concert) couvre 70 à 80 % des dépenses : les musiciens mais pas seulement.

Ainsi, le prix de location de la salle de l’Iris aurait doublé récemment.

Savoureux, non ?

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