Jazz In Lyon

Jazz à Vienne, 24 juillet : du blues, du folk, du rock, du groove, du très bon Ben Harper…

En raison de l’annulation du concert du 1erjuillet en raison d’intempéries exceptionnelles (une première dans les 39 éditions du festival), la soirée avec Ben Harper & The Innocent Criminals s’est déroulé ce mercredi 24 juillet dans un théâtre antique plus que plein et sous une chaleur extrême.

 1èrepartie

Zac Harmon ne pouvant assurer la première partie initialement prévue le 1erjuillet, il a été remplacé par deux formations : Olivier Gotti (vocal & lap stell) qui s’est démené tant bien que mal avec beaucoup de sincérité dans un set trop long et des problèmes de calage rythmique, puis Rosedale, groupe de rock sans grande originalité. Etrange !

Ben Harper

Multi-instrumentiste d’exception, particulièrement avec sa « lap stell Weissenborn » qui se joue à plat sur les genoux. Son mélange unique de blues, folk, soul et rock lui a permis de conquérir une communauté de fans dans le monde entier. En plus d’innombrables disques d’or, le musicien a gagné trois Grammy Awards, notamment pour le meilleur album blues et la meilleure performance instrumentale pop.

Ben Harper se produisait lors cette soirée avec « The Innocents Criminals », formation qu’il a crée et dans laquelle il joue depuis 26 ans … un bail pour tout dire. Cohésion, fluidité et qualité de jeu collectif étaient au rendez-vous. Pas d’égo démesuré du leader Ben Harper : il sait ce qu’il doit aux autres musiciens, leurs présences, leurs expériences musicales adossées au plaisir de jouer pour le meilleur : le pire ayant déjà été réglé depuis fort longtemps.

Le concert

On peut dire qu’on les attendu, puisque le set à commencé à 22h30 après une introduction étonnante : une bande son de musique arménienne composée il y a des années par Ben Harper.

Commençant par « Excuse me Mister », le ton est donné : il s’adresse directement à chacun de nous sur l’état du monde… (Ecoutez la version du si regretté John Martyn). Ca tourne, prends le temps de s’installer, tranquille mais avec une force sans concession. Suit « Burn one down » avec un magnifique solo de percussions.

Puis une série de chansons avec son lap stell démontre la maitrise de son « Wissenborn » agrémenté de saturation et de wha-wha. Le timbre de sa voix flirte avec celles de  James Taylor, Stevie Wonder, contrôle de douceur et de puissance. Voix posée là où il faut. Il prend le luxe d’un passage « A capella », sans micro dans un théâtre rempli, juste soutenu par un tap et une ligne de basse ultra discrète… Magique.

L’osmose entre Ben Harper et ses musiciens – basse – Juan Nelson, batterie – Oliver Charles, percussions – Leon Mobley, va de soit, fluide, efficace.

Puis il enchaîne une série de ballade « Walk away », « Diamonds are inside » avec une guitare acoustique rappelant le meilleur de Neil Young dans un accompagnement très simple mais limpide.

« Supertition » – bluffant – tant il reste fidèle à ce monument tout en apposant sa signature, termine une soirée « sauvée des eaux  » et clôture la trente neuvième édition de ce festival.

 

 

 

 

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