Jazz In Lyon

Amphi-Jazz de l’Opéra de Lyon : Pierrick Pedron de retour en résidence

Hommage à Monk un soir, concentration sur Unknow, son dernier album, le saxophoniste est de retour à Lyon du 8 au 10 février pour trois temps forts cette semaine.

Il avait déjà été l’auteur d’une belle résidence il y a trois ans (ou quatre, ou cinq, allez savoir). Il est à nouveau à Lyon cette semaine du jeudi 8 au samedi 10 février. Toujours à l’Opéra-direction-le-sous-sol-l’Amphi. Le temps là encore d’une vraie résidence : Pierrick Pedron. Saxophoniste de cœur et de métier, dont chaque apparition ne manque pas d’être saluée pour des raisons qu’on verra plus tard.

Cette fois, le musicien propose successivement deux temps  et deux répertoires aux inspirations décalées. Jeudi (attention à 20 heures), il consacre sa soirée à un Hommage à Monk en trio, sax-drums-contrebasse. Histoire de rappeler l’attirance pour le pianiste qui l’a conduit, par le passé, à enregistrer un Kubic’s Monk, disque particulièrement réussi mettant en lumière la sublime originalité du pianiste américain.

A ce sujet, le saxophoniste est à son affaire. Mais loin de se contenter d’un simple « Tribute », il sait avec ses deux complices (Thomas Bramerie à la contrebasse, pilier du trio, et Elie Martin-Charrières aux drums), placer ses pas dans ceux de Monk, tout en n’abdiquant jamais de ce qui fait l’intérêt de chacune de ses prestations. Une alternance entre incendie et feu qui couve, entre langueurs et silences, entre retenue et accélérations. Tout comme le pianiste auquel il rend hommage et qui ne cesse, 50 ans après, d’intriguer et de séduire, Pierrick Pedron a un art pour retenir le temps, pour accentuer ce qui pourrait passer inaperçu, pour aller au bout de ses phrases, en toute sérénité.

Le lendemain, vendredi, tout comme samedi, place à son tout dernier album, Unknown. Son 9ème ou 10ème paru.

Avec les mêmes musiciens plus Carl-Henri Morisset, jeune pianiste. Une histoire de quartet donc. Passées les expériences de Cheerleaders, de Cherokee ou du si marquant Omry. Mais, plus encore aujourd’hui, le musicien donne à chaque morceau, à chaque composition des traits de toute beauté : simplicité apparente, sérénité, et un dépouillement qui renforce la magie de l’instant.

En « live », dans le cocon de l’Amphi, c’est évidemment beaucoup mieux.

* Pierrick Pedron, du jeudi 8 au samedi 10 février à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon. Attention, concerts chaque soir à 20 heures.

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