Jazz In Lyon

A Vaulx Jazz : Le Bal du Grolektif a tenu toutes ses promesses

Seize musiciens remontés comme des piles, des invités venus pousser la chansonnette, et un public ravi, la première soirée du festival au Centre Charlie Chaplin.

Pas de jazz certes mais nul n’en aura voulu au Grolektif qui avait, pour une fois, trouvé scène à sa mesure. De quoi abriter les élucubrations de près de la vingtaine de musiciens qui le compose, et bien plus si l’on y ajoute les invités qui ont défilé en ouverture de cette première soirée au Centre Charlie Chaplin.
Le Grolektif ? On démarre par New York-New York, histoire de, et puis on largue les amarres vers à peu près tout ce qui se danse direction transe. Du rock à la soul, de la salsa au funk en piochant dans un répertoire à peu près infini au gré de l’humeur et des inclinations des invités. C’est ce qui explique que Les Cornichons de Nino Ferrer succèdent à Vous les femmes du sympathique Julio, 8 mars oblige.

Tout de même, on sent des préférences, ainsi vers la soul déménageuse version Stax, ou vers le funk dévastateur. La belle ligne de choristes, avec notamment Laurence Fargeat et Marine Pellegrini, qui a étrenné sa coupe d’été, est bien soutenue par une rythmique copieuse et une ligne de cuivres qui ne vole pas son cachet.

Bref, la formule du Grolektif fait mouche à tout coup. Répétons ses ingrédients : joie, dérision, spontanéité, générosité, beaucoup de talents et une implication de tous qui entraine l’adhésion du public.

Un public qui ignorait de quoi étaient faits les palmipèdes attendus sur scène…

Une performance autant sonore que visuelle grâce aussi à une volonté de ne jamais laisser l’ambiance retomber. Plus facile à dire qu’à faire. Surtout qu’à la différence des concerts complets du Périscope ou du Ninkasi, joués devant un public acquis d’avance, le Bal se déroulait au Centre Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin version XL devant un public qui, pour une bonne partie, ignorait de quoi étaient faits les palmipèdes attendus sur scène.

A l’applaudimètre, le Bal a été vite rassuré. Outre ses membres « titulaires », il s’était adjoint, disait-on, les services de quelques amis, tel, pour n’en citer qu’un Jaime Salazar qui s’amuse à reprendre Vuela, Vuela, (Voyage, voyage) grand succès d’un groupe mexicain, Magneto.

De quoi se souvenir que Jaime avait déjà un tabac sur cette même scène il y a un an ou deux. Ce qui explique aussi qu’il sera à nouveau là vendredi soir avec Pixvae, septet proche là encore du Grolektif et du Périscope.
En tout cas, le Bal s’est étiré plusieurs heures, comme promis. Faisant oublier le temps à la neige et la latitude, pas vraiment tropicale.

Mais la 29 ème édition d’A Vaulx Jazz est décidément bien lancée.

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