Jazz In Lyon

A l’Amphi de l’Opéra de Lyon, ce soir et demain : la famille Imperial au grand complet

Photo Christophe Charpenel

L’Impérial Orpheon, tous rythmes dehors, est ce soir, vendredi 8 décembre, à l’Amphi de l’Opéra. L’Imperial Pulsar, l’autre facette, plus fofolle encore, bouclera samedi soir cette résidence impromptue de la « famille » Imperial.

L’Imperial ? Un monde à lui tout seul, à géométrie et instruments variables, qui s’est bâti autour de quelques musiciens qui n’ont jamais dévié de leurs crédos musicaux.

Au premier rang desquels Damien Sabatier et Gérald Chevillon, saxophonistes depuis la nuit des temps.

Ce sont eux, escortés de Joachim Florient et d’Antonin Leymarie, qui ont ouvert le bal hier soir à l’Opéra. Au sommaire l’Imperial Quartet, une basse et une batterie à l’arrière et les deux saxs devant.

                                                                                                       Photo Christophe Charpenel

Enfin, lorsqu’on dit « deux », entendez plutôt sept. Car les deux usent en fait de toute la famille des sax, du saxophone basse au soprano, en passant par tous les intermédiaires. D’ailleurs, d’entrée de jeu, la couleur est annoncée : avant même les musiciens, ce qui trône à l’avant-scène de l’amphi ce sont précisément cette palette de saxs dont le duo ne va pas cesser d’user. Ensemble. Séparément. L’un au sax basse, l’autre au baryton. Ou, le temps d’un morceau, les deux au soprano.

Au fil d’un seul set, démarré avec Bees of Universe, une composition de Gérald Chevillon, le quatuor aura fait merveille. Amenant au fil des thèmes une densité et une communion qu’eux seuls savent ainsi transmettre. Saxs assagis comme pour mieux déraper. S’appuyant sur une basse attentive qui leur sert de filet à toute épreuve. Et, derrière, avec veste ou sans veste mais toujours à carreaux, la batterie, en sentinelle ou en échappée libre, (Antonin Leymarie) forçant le trait ou, au contraire, chuchotant, histoire de mieux se faire entendre.

Le quartet a ainsi étrenné cette résidence, malgré la pluie, l’accès de l’Amphi rendu difficile en raison des mesures de sécurité et des filtres d’accès posés un peu partout.

Ca n’en rendait le concert qu’un peu plus précieux, sur des compos originales présentes sur les derniers disques du quartet, dont deux jolis thèmes, tous deux signés Joachim Florent, Combia de la Crux et Wendy C. Le point d’orgue fut d’ailleurs à la mesure du concert, festif, à peine débridé et toujours inspiré.

Rendez-vous ce soir et demain à l’Amphi pour la suite. Vendredi soir avec Rémy Poulakis, chant et accordéon et samedi en grand ensemble avec Ibrahima Diabaté et Oumarou Bambara.

* A l’Amphi de l’Opéra de Lyon, prévoir 15 minutes d’accès supplémentaire en raison de la Fête des Lumières. A 20 h 30.

 

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