Jazz In Lyon

38ème Jazz à Vienne du 28 juin au 13 juillet : du jazz et bien d’autres choses au fil de 250 concerts

Cette édition s’inscrit dans les pas des précédentes. Tout de même : moins de grandes affiches de jazz que par le passé, et une ouverture grandissante vers des musiques « cousines ». Une fois encore, les trois quarts du festival se déroulent à Cybèle en accès libre…

La 38ème édition de Jazz à Vienne qui se déroulera du jeudi 28 juin au vendredi 13 juillet a été présentée hier à Vienne. Un format quasiment identique aux précédentes éditions, avec près de 250 concerts dont les trois-quarts en accès libre. Comme à l’habitude, seuls ceux organisés au théâtre antique (20h30-minuit chaque soir sauf le dimanche 1er) sont payants (36, 43 ou 48 euros selon l’affiche).

Quant au Club de Minuit, il cohabite désormais à parité avec le Jazz Mix  à raison de 7 soirées chacun au petit théâtre municipal à partir de 23h/minuit. En d’autres termes, pour un festivalier économe, il y a, une fois de plus, possibilité de faire le plein de musiques de midi à 2 heures du matin sans bourse délier. Le premier rendez-vous qui vous est donné est d’ailleurs donné à Cybèle jeudi 28 juin à 12 h30  (hors évidemment la matinée jeune public) avec le Big Band de l’ENM de Villeurbanne.

Bref, si l’on excepte un nouveau logo genre pics alpins et une affiche stylisant désormais un ersatz de Sonny Rollins, et dans laquelle le festival voit un « vrai tournant », l’édition 38 s’inscrit bien dans les pas de la précédente.

Voilà pour le cadre. Reste le fond. Ici, les mots employés par Benjamin Tanguy, le coordonnateur artistique du festival, lors de sa présentation, donnent à leur façon la marche à suivre de l’édition qui veut privilégier « les tendances actuelles du jazz, ouvert, métissé, engagé ».

Melody Gardot, Roy Hargrove et Thomas de Pourquery

A tout seigneur, le jazz, dans son acception la plus convenue est bel et bien présent tout au long de l’édition. Sans évoquer les multiples affiches de Cybèle, seront au Théâtre Antique, quelques incontournables de la scène viennoise comme Ron Carter, Marcus Miller, Gregory Porter, Avishai Cohen (le contrebassiste), Roy Hargrove, Ibrahim Maalouf, Thomas de Pourquery ou encore Ambrose Akinmusire. Côté voix féminines, sont également attendues Melody Gardot, Rhoda Scott et China Moses. Peu de surprises au final ? Sans doute, tous ces artistes sont non seulement des habitués de Jazz à Vienne mais ils sont également à même de remplir le théâtre antique à un niveau acceptable (7 500 à 8 000 places).

Tout de même, on relèvera cette année l’absence de ces grands big bands, notamment américains, qui marquaient de leurs cuivres chaque édition. Le seul présent sera l’Amazing Keystone Big Band , invité désormais chaque année, et qui animera le préliminaire « jeune public » du Jeudi 28 avant de poursuivre le lendemain en préambule de Melody Gardot.

Pour retrouver des grandes formations, il faudra plutôt gagner la petite scène de Cybèle où plusieurs seront programmées durant la quinzaine.

Jeff Beck, Magma, Earth, Wind and Fire…..

Mais à côté de ces affiches familières, Jazz à Vienne n’hésite pas, via son équipe de programmateurs (Benjamin Tanguy, Reza Ackbaraly et Jean-Pierre Vignola, Jean-Paul Boutellier restant impliqué) à attirer l’attention sur des courants musicaux divers, nourris de jazz et d’autres rythmes. Ainsi, Earth, Wind and Fire Experience d’Al McKay, Jeff Beck, Magma, Dhafer Youssef, Youssou N’Dour et Mulatuu Astaké avant d’en venir au à Yaiim Bey/ Talib Kweli invitant l’Hypnotic Brass Ensemble.

Pour la soirée Blues, compter sur Lucky Peterson, une valeur sûre. Et pour le Brésil sur l’indéfrisable mais si charmant Gilberto Gil et sur Hermeto Pascual. Surtout, le 4 juillet, Jazz à Vienne accueillera le décapant R=R = Now de Robert Glasper et Terrace Martin, plus Justin Tyson aux drums, du beau monde pour un projet présenté en début d’année. Le même soir, arrivera Cosy Henry et the Funk Apostoles. Décapant.

Ajouter à cela une programmation inédite au Jazz Mix, tels ce le Vels Trio, Forq, Di Melo & Cotonete, Ruby Rushton, Meta Meva ou Ill Considerer. Au passage, Reza Ackbaraly ne cache pas que, grâce à internet, on peut désormais se balader aux quatre coins du monde pour trouver les pépites d’un soir.

Reste à confirmer sur scène.

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