Jazz In Lyon

Silvia Pérez Cruz à l’Opéra de Lyon : toda la vida, un dia…

La chanteuse catalane était à l’Opéra de Lyon le temps d’un concert insolite, consacré à son dernier album né lors du confinement de 2020. Tour à tour grand, triste, recueilli ou enjoué, jamais banal

Silvia Pérez Cruz était donc à Lyon (grande salle de l’Opéra) samedi dernier. Une chanteuse pas forcément familière, catalane, qui a notamment fait ses classes à Barcelone et qui a démarré sa carrière solo il y a une douzaine d’années. C’est dire l’évolution de cette chanteuse qui trempe dans le chant depuis qu’elle est née -il y a 40 ans-, qui a abordé à peu près tous les genres, du fado au flamenco, du jazz au boléro et qui, lit-on dans sa biographie, s’est également penchée sur l’art lyrique.

Autant de clefs pour «expliquer » pourquoi cette voix retient l’attention même si on ne comprend rien ou peu aux textes chantés. A l’Opéra de Lyon comme pendant sa tournée, elle devait revenir sur son dernier album, Toda la vida, un día . 21 morceaux emboîtés les uns dans les autres dont certains magnifiques. La chanteuse explique qu’elle a démarré cet album en mars 2020, lors du premier confinement et qu’il se présente sous la forme d’une suite “en cinq mouvements, cinq âges, cinq couleurs”. Une sorte d’évocation de la vie, comme de la mort, des âges qui se succèdent, avec leurs lots d’espoir ou de résignation, de lumières comme de ténèbres.

Curieusement mais heureusement, l’album est en accès libre sur la toile et on ne peut qu’inviter à le consulter (1).

Silvia Pérez Cruz n’en est pas à son coup d’essai : depuis 2012, elle a enregistré album sur album, dont certains ont été largement salués, non seulement en Espagne mais bien au-delà. La musicienne sait à peu près tout faire : que ce soit au piano ou au saxophone, et évidemment au chant, grâce à une voix mélodieuse en diable qui aime courir les octaves sans difficulté, en renouvelant sans cesse des émotions, des sentiments qui se passent de traduction.

* A l’Opéra, elle était accompagnée de Carlos Montfort, (violons, trompette), de Marta Roma (violoncelle, trompette) et de Bori Albero (contrebasse, claviers et choeurs).

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